Si vous passez en Charente-Maritime et que vous avez l'occasion de vous balader sur le bord de mer, profitez-en pour admirer les cabanes à carrelet, symbole de la région. Construites sur pilotis en bois, reliées à la terre par un long ponton, ces cabanes de pêche doivent leur nom à un grand filet de pêche carré, appelé le carrelet, qui est descendu et remonté dans la mer par un système de treuil ou de palan, qui lève le filet horizontalement à l'aide d'une poulie ou d'un cordage. Ce système de pêche est d'ailleurs réglementé par la Direction Départementale des affaires maritimes.
La technique de pêche au carrelet consiste à mettre un appât au centre du filet. Celui-ci est ensuite descendu dans l'eau et quand il est submergé, on le soulève rapidement et régulièrement pour faire bouger l'appât. Ce type de pêche se déroule généralement à marée montante, dans des eaux peu profondes, et permet d'attraper du mulet, des petites soles, des crabes, des crevettes voire même de l'anguille selon le lieu, comme dans l'estuaire de la Charente.
Avec les tempêtes de 1999 puis de 2010, de nombreuses cabanes ont été détruites, la première ayant touché presque 90 % de carrelets. Certaines ont été reconstruites, d'autres ont conservé seulement leur ponton. Sur les 600 cabanes détruites de 1999, 450 ont pu être reconstruites en suivant scrupuleusement la règle "tout bois, toit en tôle possible".
Pour ceux qui souhaiteraient éventuellement acquérir une de ces cabanes à carrelet, sachez qu'elles ne s'achètent pas. Elles ne peuvent d'ailleurs pas être données non plus. C'est l'État qui choisit leur attribution en les louant pour environ 300 euros par an. Par contre, même si le terrain ne se vend pas, les installations quant à elles peuvent faire l'objet d'une vente. Certaines cabanes en parfait état se négocient entre 30 et 35 000 euros.
Pour information, elles ont été prises avec un Canon 650 et traitées avec Photomatix.