La pêche récréative représente 25 % de la mortalité du bar. C'est pourquoi il était important de mettre en œuvre des mesures qui touchent tous les types de pêche. La décision prise par la Communauté européenne est de limiter le nombre de prises à 3 poissons par jours et par pêcheurs.
Le bar est un poisson pêché par de nombreux pêcheurs et notamment par les petites entreprises de pêcherie. Avec plus de 1,3 million de pêcheurs à la ligne en France et 800 000 au Royaume-Uni, des milliers d'emplois sont liés à la pêche récréative. Pour autant, les récentes analyses scientifiques ont renforcé les préoccupations antérieures sur l'état du stock. Pour repeupler la population du loup de mer, les instances européennes conseillent de réduire la pêche de toute urgence, à hauteur de 80 %. Cette réduction drastique doit permettre la reproduction du stock, car le bar est en fortement en déclin.
La limite quotidienne des prises récréatives complète les mesures d'urgence adoptées par la Commission européenne plus tôt cette année. En janvier dernier, la décision d'interdire la pêche au bar au chalut pélagique, du 1er janvier au 30 avril, avait été prise.
Ce n'est pas la première fois que la Commission prend de telles décisions. Des mesures d'urgence similaires avaient été prises pour protéger l'anchois, dans le golfe de Gascogne.
Rappel des mesures de protection du bar
Interdiction d'urgence du chalutage pélagique du bar pendant la saison du frai (jusqu'à fin avril) en mer d'Irlande, en mer Celtique, en mer du Nord et autour des îles de la Manche.
Le chalut pélagique est responsable de 25 % de la réduction du stock de l'espèce. Il met en péril les bars lorsqu'ils sont les plus fragiles (pendant la saison du frai). Il faut arrêter de pêcher le bar pendant sa période de reproduction où ce sera l'espèce entière qui sera menacée.