Les combats contre la surpêche se suivent pour Greenpeace, mais ne se ressemblent pas. Après sa campagne lancée en 2014 contre les dégâts de la pêche thonière pour les océans et sur la population des thons, Greenpeace continue ses actions de protection. L'ONG a lancé son navire, l'Esperanza pour une expédition au cœur de l'Océan Indien contre la surpêche, notamment du thon. Elle vise d'ailleurs le N° 1 du thon en boite, Thai Union, groupe thaïlandais propriétaire de Petit Navire.
Des stocks de thon en baisse et encore trop de DCP utilisés
Les stocks de thon de l'Océan Indien continuent de diminuer, notamment le thon Albacore. Greenpeace va donc étudier pendant 6 semaines les méthodes de pêche de Thia Union, qu'elle juge destructrice, comme elle l'explique "Thai Union continue de contribuer à la surexploitation des océans, notamment par le prélèvement excessif de thons juvéniles et les prises accessoires d'espèces marines, telles que les requins."
La plupart des bateaux qui pêchent le thon tropical utilisent le DCP (Dispositif de Concentration de Poissons). Ainsi, cette industrialisation de la pêche a entrainé la diminution de la moitié de la plupart des stocks de thon, indique l'ONG. Aujourd'hui, des dizaines de milliers de DCP sont déployés en mer chaque année par les bateaux de pêche. Et environ 20 % d'entre eux sont perdus en mer, abandonnés par leurs propriétaires, créant de nouveaux pièges pour les animaux marins.
Thai Union, dans la ligne de mire de Greenpeace
"Une boîte de thon sur cinq vendue dans le monde est produite par Thai Union ou l'une de ses filiales, parmi lesquelles Petit Navire. Le leader français est l'un des plus mauvais élèves de la classe des marques présentes sur le marché français" indique l'ONG. Déjà, en 2015, Petit Navire était dans la ligne de mire de Greenpeace.
L'Esperanza va donc étudier les méthodes de pêche des bateaux de Thai Union, mais aussi s'interposer sans violence contre ces méthodes de pêche non sélective, dangereuse pour la faune marine.
"Des centaines de milliers de personnes dans le monde ont déjà demandé à Thai Union de redresser la barre de ces pratiques destructrices. Si la multinationale a pris quelques mesures allant dans la bonne direction, ses timides engagements demeurent une goutte d'eau dans l'océan. Si Thai Union et sa filiale française Petit Navire continuent de nous mener en bateau et de nous vendre du thon issu d'une pêche non durable, notre mouvement devra leur faire changer de cap en continuant d'agir sur terre, mais aussi directement en mer", souligne François Chartier, chargé de campagne Océan pour Greenpeace France à bord de l'Esperanza en ce moment.
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