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S'adapter au milieu
La première chose à faire avant de choisir son leurre, c'est d'observer la couleur de l'eau, si elle est chargée en particules ou si la visibilité est dégagée. La règle qui rapporte le plus de poisson est d'essayer de trouver un leurre qui se rapproche le plus possible des proies présentes sur le poste. Il faut sans cesse se remettre en question, car la couleur du jour n'est pas forcément celle qui marchera le lendemain.
Les coloris naturels et imitatifs figurent parmi mes premiers choix, mais quand les eaux sont vraiment mâchées, il m'arrive d'utiliser des couleurs flashy pour être visible des carnassiers.
Le noir est également une excellente couleur en eau trouble et à la saison des têtards, dont les perches raffolent. Le marron donne aussi de très bons résultats dans les eaux boueuses. On peut aussi jouer avec les contrastes, puisque dans la nature les proies sont rarement d'une seule couleur ! Cela permet de gagner en réalisme et d'être facilement repéré par un prédateur.
La perception des couleurs sous l'eau
Les couleurs ne sont pas perçues de la même façon sous l'eau, elles perdent en intensité avec la profondeur qui atténuent le spectre lumineux.
Paradoxalement, en profondeur un leurre de la même couleur que l'eau, le bleu et le vert sont visibles à plus de 40 mètres sous la surface. Alors que le rouge est la première couleur à perdre en intensité, à partir de 1 mètre de fond, pour totalement s'atténuer quand on dépasse les 5 mètres de fond. Ensuite, c'est la couleur orange qui se dissipe vers 20 mètres de profondeur contre environ 30 mètres pour le violet.
Ces données varient en fonction de la quantité de particules suspendues dans l'eau, de sa couleur, de la nature du fond et de la lumière ambiante.