Des jours qui raccourcissent
3 min de soleil en moins chaque jour et la nuit qui tombe à des horaires un peu plus convenables pour permettre d'entreprendre quelques sorties nocturnes en semaine. C'est parti pour entamer ma saison de pêcheur noctambule…
Le bon créneau
Dans un article précédent, j'expliquais que dans les estuaires, les créneaux d'activité sur les spots étaient souvent très courts (30 minutes), liés à une hauteur d'eau particulière. Ce moment précis correspond à la conjonction entre le relief et la hauteur d'eau qui crée à cet instant un "Spot" : un remous derrière une pierre émergente, une veine de courant particulière, un contre courant...
Le travail du pêcheur consiste à savoir où aller et à quel moment ! Et cela ne s'invente pas, il faut passer du temps au bord de l'eau...
Un ensemble léger pour ce soir
C'est une fois le dîner avalé que je file vers cet estuaire que je commence à connaître un peu pour une sortie courte avec un spot ou deux en vue.
Pour cette sortie, j'ai choisi de pêcher assez léger (notamment pour le spot convoité). J'ai envie de pêcher avec ma petite Xray 733 et les nouveaux mini Yum Pulse que je monte sur une tête plombée en Texan (7g pour ce spot).
Le spot du soir
Le spot convoité est un grand radier avec un courant très marqué et un remous important au milieu des roches. Il est pêchable uniquement par pétole, car avec le vent de face il est impossible de lancer à la bonne distance.
L'action consiste à lancer dans le remous, laisser le leurre vivre au gré des turbulences puis le laisser partir dans le radier.
Un lancer, une touche, un lunker
La hauteur d'eau est bonne, les différentes veines de courant sont bien formées et j'effectue mon premier lancer. Mon leurre navigue dans le remous principal, puis commence à dévaler le courant, je rends alors un peu de fil pour reprendre contact avec le fond et je laisse mon leurre souple survoler le fond et à quelques centimètres de celui-ci à la manière d'un pêcheur de truite au toc.
Touche légère sanctionnée par un ferrage, puis le poisson se sert alors du courant et de son poids pour combattre et enchaîner quelques rushs. Une fois extirpé du courant principal, le combat se déroule dans un calme et j'arrive assez aisément à le saisir par la bouche. Le poisson, qui fait un peu plus de 70 cm, repart dans son élément après la séance photo de rigueur.
Je ferai encore quelques lancers, mais la pêche est désormais faite. Je décide de ne pas m'attarder et file retrouver les bras de Morphée.
Cela ne fonctionne pas à chaque fois, mais la connaissance de ses spots est fondamentale pour réussir ces sorties. Et quand on est au bon endroit, au bon moment on le sait généralement très vite, voire au premier lancer comme ce fut le cas ce soir...