le silure, adoré ou détesté
J'ai abordé le sujet du silure dans un précédent article, car ce poisson est toujours au cœur des polémiques. Ce géant d'eau douce suscite des réactions souvent disproportionnées que ce soit du côté de ses détracteurs que du côté de ses défenseurs.
C'est bien connu, ce n'est pas la grande histoire d'amour entre l'homme et les grands carnivores : l'ours, le loup, le lynx… Dans nos gênes tout ce qui peut être un concurrent ou un prédateur potentiel est perçu comme une menace, c'est le cas du silure qui peut fasciner ou être détesté.
Le président du conseil régional veut que le silure soit éradiqué en Nouvelle-Aquitaine
Alain Rousset est un "amoureux" de la pêche, mais pas celle du silure, un poisson qu'il dit détester.
Ce mardi 22 octobre en séance publique, il a demandé à son vice-président en charge de la biodiversité de réfléchir à l'élaboration d'un plan d'éradication régional du silure en Nouvelle-Aquitaine. Le silure n'est plus le bienvenu dans les cours d'eau de la région, une telle demande semble tout de même extrême pour un amoureux de la pêche.
Éradiquer totalement une espèce d'un milieu sauvage est impossible, ce serait une perte de temps et d'argent, car la nature est bien plus forte que nous.
Les pollutions industrielles, les plantes invasives, les prélèvements abusifs et la modification artificielle de nos fleuves et rivières sont je pense, des problèmes bien plus graves pour la biodiversité que la présence du silure dans nos eaux !
Aller contre nature
L'homme aime tout maîtriser et dominer la nature. Là où il n'y avait pas de silure, des pêcheurs ont fait des introductions sauvages illégales pour assouvir leur envie de le pêcher. Alors que dans des secteurs où il est arrivé naturellement en empruntant les ouvrages humains on voudrait le voir disparaître, allez comprendre ?