Le mois de mars n'est pas forcément la saison la plus propice pour pêcher la truite à la mouche. Les eaux sont encore froides, les insectes ne sont pas toujours très présents sur la rivière et les poissons peuvent avoir des périodes d'activité plus restreintes. Il est toutefois possible de sortir son épingle du jeu, même le jour de l'ouverture.
La pêche en sèche pour l'ouverture
Il n'est pas forcément nécessaire d'être au bord de l'eau aux premières lueurs du jour. C'est plutôt lorsque le soleil sera sorti, quand les températures se réchaufferont quelque peu, que le pêcheur et son fouet devront être attentifs à l'activité des poissons en surface. Des fenêtres d'activité qui peuvent être courtes, avec des éclosions furtives et des truites qui ne restent pas attablées très longtemps.
Parmi les mouches sèches qui devront garnir nos boîtes en ce début de saison, citons évidemment les March Brown et autres Baétis Rodhani… Des mouches d'ensemble en chevreuil ou oreille de lièvre pourront aussi être efficaces, et pas seulement en début de saison !
Nymphes et streamers pour varier son approche
La pêche en nymphe peut aussi être productive en ce mois de mars. Par exemple en pratiquant en tandem sèche / nymphe sur de jolis courants en l'absence de gobages et en pêchant l'eau. La nymphe au toc fera hurler les puristes, c'est pourtant une technique qui fait de plus en plus d'adeptes. Dans ce cas, les billes en tungstène et les perdigones pourront être de sortie, afin de bien peigner les veines d'eau dans lesquelles les truites s'alimentent en toute saison.
La pêche au streamer est sans doute délaissée en début de saison par les pêcheurs. C'est pourtant une technique qui peut révéler de bonnes surprises en grande rivière. Les jolis poissons qui sortent de l'hiver ont besoin de s'alimenter, et pourraient se laisser tenter par une "jolie proie" qui passe non loin de leur poste.
Même à la fin de l'hiver, les fouets pourront donc mettre les pêcheurs en réussite ! Tout dépendra de notre capacité d'adaptation, et de notre faculté à bien observer le comportement des truites, pour choisir la technique mouche la plus efficace en fonction des conditions.