Juillet 2015, des amis se marient au bord d'un « grand » lac Américain (en réalité un petit pour ce pays…), le lac Georges dans l'état de New York. Ce mariage était l'occasion de réaliser un trip en famille de trois semaines au Canada et dans le nord des USA.
Une bobine de fil et quelques crapets
Le mariage et la fête c'est bien, mais n'ayant pas eu l'opportunité de lancer mes leurres au Canada, je profite du cadre et de l'indolence du moment pour enfin sortir ma canne de voyage et quelques leurres.
N'ayant rien d'autre à faire, tout le monde veut en profiter pour se divertir et essayer de prendre ses premiers poissons. Alors c'est avec une bobine de fil et un tout petit leurre que ma fille de 2 ans à l'époque, puis les convives prennent des crapets au pied du ponton.
L'explication
Les crapets c'est bien sympa, mais j'aimerais bien prendre un peu plus gros et explorer d'autres endroits que le ponton collectif. Je prépare donc ma canne et monte une craw (une imitation d'écrevisse) au bout de ma ligne. Les questions commencent alors à fuser « Tu penses vraiment prendre un poisson avec ça ? » « Comment tu vas t'y prendre, ils sont tout de même pas idiots ».
Je m'emploie alors à expliquer le principe de la pêche aux leurres, l'importance de la présentation, donner l'illusion du réel… « Ben ok, montre-nous ! »
La démonstration
Mes chances de prendre un black-bass à ce moment-là, du haut de mon ponton au milieu des invités qui plongent et se baignent est bien mince comme vous vous en doutez, mais je lance et explique donc qu'une écrevisse évolue en marche arrière par petits bonds et que c'est pour cette raison que j'ai installé mon leurre de cette façon sur l'hameçon et que je fais des petites tirées à l'aide ma canne, entrecoupée de pauses sur le fond : « Souvenez vous, l'illusion du réel ! »
Le fil se décale
Alors que je n'y crois pas vraiment et que tous les yeux sont rivés sur moi, je vois mon fil se décaler, je ferre et je mets au sec cet inespéré Black Bass américain sous les yeux stupéfaits de tous mes spectateurs. En quelques secondes, je venais de passer du rang de farfelu, à celui de phénomène !
Le poisson rapidement relâché et ma mission réussie, je pouvais enfin fuir le groupe pour essayer de trouver d'autres poissons moins suicidaires dans des endroits plus calmes du lac.
Quelques bass à petite bouche
Les occasions de pêcher seront rares lors de ce séjour, mais j'aurais l'occasion de découvrir une nouvelle espèce, toujours accompagné de mon inséparable craw, le black-bass à petite bouche.