Les leurres de surface peuvent être utilisés partout, quelque soit l'agitation du plan d'eau, la luminosité et la profondeur, mais pour être efficaces et non contre-productifs, il faut savoir sur quels paramètres jouer.
3 critères sont à prendre en compte :
- La couleur
- La sonorité
- Le volume
Le bruit ambiant
le paramètre essentiel qui va vous permettre de déterminer quel leurre de surface choisir est le bruit ambiant du milieu. Ce que je nomme le bruit sont les facteurs de trouble sonore évidemment mais aussi visuel. Ainsi la luminosité, l'opacité de l'eau, les vagues, le vent, l'écume et la profondeur sont à prendre en compte
Milieu bruyant, leurre bruyant
Alors dans cette logique, plus le milieu dans lequel je pêche est « bruyant », plus je vais choisir un leurre qui se remarque. En effet, un leurre très discret comme un petit shad monté en texan pour pêcher en buzzing ne pourra jamais être remarqué dans le ressac et l'écume qui se forme autour d'une roche frappée par la houle. Alors dans ces conditions je vais choisir des leurres qui déplacent un volume d'eau important (donc gros), qui sont sonores donc avec des billes plutôt grosses et graves ou qui émettent des bruits forts comme un popper ou un leurre à hélice. De la même façon, notamment si l'eau est teintée je vais privilégier des couleurs marquées et visibles. A ce sujet, les couleurs les plus visibles sont d'une part celles qui sont flashy mais aussi celle qui se détachent du milieu donc en opposition avec la couleur environnante, dans notre cas, la couleur du ciel.
Cependant, il est aussi possible de choisir un leurre qui se confond avec celui ci dans un but très précis : Si votre leurre est bruyant et est capable d'être remarqué et localisé par les prédateurs, utiliser une couleur qui ne contraste pas avec le ciel permet de le faire « disparaître » partiellement. Ainsi, les carnassiers vont vouloir s'en saisir dès qu'ils auront une opportunité d'attaque de peur de ne pouvoir le faire plus tard !
Dans le même esprit, plus le milieu est profond plus les poissons vont devoir fournir un effort important et long pour l'attaquer. Il faut alors que le jeu en vaille la chandelle et qu'ils aient le temps de le faire. Alors vous devez ralentir vos animations et effectuer des pauses régulières. Ainsi les poissons auront le temps de monter et de le situer précisément pour pouvoir l'attaquer. Dans le cas contraire, ils auront vite compris qu'il n'auront pas le temps de le faire et s'en désintéresseront.
Milieu silencieux, leurre discret
Au contraire, plus le milieu dans lequel je pêche est calme et peu profond, plus je vais utiliser des leurres discrets. En effet, ces conditions sont souvent stressantes pour les prédateurs et diminuent leur activité car elles ne sont pas propices à la chasse. Ainsi, le fait d'utiliser un leurre trop gros et bruyant peut tout simplement les effrayer.
Je vais alors m'orienter vers des leurres de petites tailles, silencieux et jouer sur l'opacité de mon leurre. L'utilisation de leurres transparents leur apportera de la discrétion et permettra peut être d'avoir plus d'attaques.
L'objectif étant alors d'envoyer des signaux de faibles intensités aux prédateurs et de laisser une trace fugace en surface.
Tentez la provocation
Si les règles que je viens de vous énoncer sont une approche de base et par laquelle je vais commencer ma pêche, il est cependant possible de tenter le schéma inverse quand rien ne se produit. En effet, si l'utilisation de leurres et d'animations discrètes ne fonctionne pas, vous pouvez essayer de provoquer les prédateurs en les agressant avec des leurres plus sonores ou plus visibles.
Il est aussi peut être venu le temps de passer sous la couche d'eau avec des leurres souples plombés ou à l'aide de poisson nageurs...