Avec ses nombreuses rivières et ses marais, le potentiel halieutique de la Guyane est énorme. Si La rivière Sinnamray est sans nul doute le meilleur endroit pour aller traquer Hoplias Aimara, votre séjour peut aussi être l'occasion de découvrir d'autres biotopes, espèces et techniques de pêche.
L'acoupa
Présent sur le bas Sinnamry, Le Kourou, L'iracoubo et dans le barrage de petits sauts, ce poisson argenté aux reflets bleus et à sa large bouche peut dépasser 5 kg. Il s'agit là d'un poisson très prisé pour sa chair et qui à la particularité de grogner une fois sorti de l'eau. Pour les pêcheurs en mer, il vous rappellera étrangement le maigre.
Sa pêche se pratique aux appâts naturels ou à l'aide de leurres souples en veillant à rester proche du fond.
Le piranha noir
Espèce légendaire, le piranha noir est le plus gros de sa famille et peut atteindre 50 cm et 3 kg. De forme ronde et aplatie, ce poisson vit en banc et peut se trouver dans les zones de courants comme dans les secteurs lents et plus profonds. Sa dentition qui lui vaut sa célébrité est particulièrement impressionnante et coupante. Vous devez être très prudent au moment de le décrocher sous peine de vous voir infliger une vilaine blessure.
Sa pêche peut se pratiquer aux appâts naturels, mais aussi aux leurres. Ils sont particulièrement réactifs sur les leurres à fortes vibrations comme les cuillères tournantes ou les lipless.
Absent du Sinnamary, vous pourrez cependant le pêcher en Guyane sur les fleuves Maroni, Iracoubo et Counamama.
Le koumarou
Le koumarou, appelé aussi pacou, avec ses allures de piranha n'est cependant pas muni de la même dentition et du même régime alimentaire. En effet, le Koumarou se nourrit majoritairement de fruits.
Pouvant atteindre 5 kg, le koumarou offre un combat puissant en s'appuyant avec son large corps sur les veines de courant. Il est présent en Guyane sur le Sinnamry et sur le Haut-Maroni.
Sa pêche se pratique quasi exclusivement aux appâts, notamment avec des graines, des fleurs ou des boulettes de pâte que fabriquent les pêcheurs locaux.
La difficulté consiste à repérer les poissons et à présenter l'appât en surface à proximité comme s'il venait de tomber dans l'eau où à le faire dériver dans la bonne veine d'eau.
Le surubi tigré
Appelé aussi torche tigre en Guyane, le surubi tigré est un poisson-chat pouvant atteindre 15 à 20 kg et qui est présent dans une majorité des fleuves de Guyane. Il n'est pas le seul représentant de la famille des poissons-chats, mais sans doute le plus beau.
Son activité alimentaire, proche du fond, se concentre principalement aux extrémités du jour et la nuit. En effet, ses barbillons, porteurs de récepteurs sensoriels, lui permettent de se situer dans son environnement, mais aussi de « goûter » ses aliments. l'obscurité n'est donc pas un obstacle à son alimentation, bien au contraire.
Poisson puissant, il nécessite le même matériel que l'aimara, mais se pêche principalement aux appâts (vif ou morceaux de poissons) notamment dans les zones bien oxygénés par le courant.
Si la Guyane est particulièrement intéressante pour sa pêche en jungle avec la découverte de la faune et de la flore qu'elle comporte, son intérêt halieutique ne s'y limite pas. En effet, la mer des Caraïbes longeant les côtes de ce département d'outre-mer vous offre la possibilité de traquer carangues, barracudas, thazards, mais surtout de très gros tarpons !