Trouver une zone de pêche propice à la recherche des prédateurs

© Benjamin Le Provost

Avant de trouver géographiquement une zone de pêche, il est utile de s'intéresser aux espèces recherchées et à leur comportement. La quasi-totalité des prédateurs ont des traits de caractère en commun qu'il faut connaitre afin de trouver les zones où ils se cachent.

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La saison reprend et après avoir passé de très nombreuses heures à éplucher les forums, réseaux sociaux et sites web durant la période hivernale, l'heure est venue pour vous de vous rendre au bord de l'eau ou sur l'eau afin de commencer à pêcher.

Les pêcheurs les plus expérimentés vont sûrement se rendre sur une zone connue, déjà pêchée par le passé et s'occuperont de la prospection ultérieurement, car le but de ces premières sorties est de se faire plaisir et de retrouver les sensations.

En revanche si vous êtes primo pratiquant et qu'il s'agit de votre première saison, il vous sera difficile de faire abstraction de cette étape de prospection qui peut paraître fastidieuse, mais nécessaire. Le but est de trouver une ou plusieurs zones propices afin de prendre rapidement du plaisir.

Le risque majeur ici est la perte de motivation. Ne lâchez rien, la persévérance finira toujours par payer. À travers plusieurs articles, je vais vous aiguiller dans vos recherches afin de cibler au mieux les zones propices que vous soyez pêcheur du bord ou en bateau.

Avant de chercher la zone géographique de votre future session de pêche en mer, il faut vous intéresser aux espèces recherchées.

Les poissons prédateurs que nous traquons, que ce soit le bar, le lieu, le pagre et bien d'autres, ont des particularités comportementales communes sur lesquelles il faut insister afin de déclencher les attaques.

La nourriture

Si vous trouvez une zone riche en nourriture, il y aura de fortes chances que les prédateurs soient dans le coin. Ces poissons se situent presque à l'extrémité de la chaine alimentaire.

Trouvez donc les zones riches en plancton qui attirent les petits poissons qui eux-même attirent les gros… Simple non ?

Les oiseaux sont vos principaux alliés dans cette recherche. Ne négligez pas un cormoran qui nage, des sternes qui plongent. Eux aussi sont là pour se nourrir et traquent les mêmes proies que les poissons carnassiers.

Dans ces conditions, je priorise les leurres imitatifs, de coloris naturels et de tailles proches des proies présentes sur zone.

Exemple de leurre imitatif
Exemple de leurre imitatif

La défense du territoire

Ce trait de caractère est présent dans les gènes de ces poissons. À ce titre, ils tolèrent mal la venue d'intrus sur celui-ci. Insistez avec des leurres incitatifs avec des couleurs flash, qui émettent de fortes vibrations ou du bruit avec les billes. L'utilisation de teaser, provoquant une concurrence alimentaire sur le territoire d'un prédateur est une astuce qui augmente considérablement le nombre de touches.

Les périodes d'activité

Privilégiez les moments où l'activité humaine est faible sur l'eau c'est-à-dire le matin ou le soir. De même, par habitude, je préfère les conditions un peu venteuses avec un temps gris, au grand soleil. Une mer légèrement agitée jouera en votre faveur en diminuant la méfiance de ces poissons.

La dépense d'énergie

En fonction de la saison et de l'activité sur zone, les poissons seront plus ou moins réactifs aux animations rapides ou lentes.

Je garde cependant à l'esprit qu'un poisson prédateur, quel qu'il soit, cherche à rentabiliser le déplacement pour se nourrir. Ceci est surtout valable pour les poissons postés et non en banc actif.

Pour cela, j'opte généralement pour un leurre de grosse taille, animé de façon plus lente qu'habituellement dans l'idée de ne pas décourager le poisson d'attaquer.

La persévérance

Il vous en faudra ! Ne pas se décourager et continuer de prospecter. Cela finira forcément par payer. En respectant ces fondamentaux, vous finirez forcément par y arriver.

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