La pêche de la dorade royale en Bretagne

La dorade royale, appelée aussi « la belle au sourcil d'or » est un poisson extrêmement difficile à prendre parfois, car méfiant et particulièrement difficile à ferrer. Dès lors, elle offre un combat tout en puissance et ne se rendra qu'une fois totalement épuisée. Avant même d'en arriver là, il est nécessaire de localiser ses tenues.

La dorade royale est un poisson très présent, d'avril  à fin septembre, en Bretagne et particulièrement dans mon secteur sur le Golfe du Morbihan ou dans les estuaires. Elles se déplacent en banc parfois très nombreux à la recherche de nourriture. Sur le Golfe, les prises de 3 à 4 kg sont très courantes, mais il est parfois très difficile de tromper leur méfiance et surtout de les localiser.

Une dentition particulière

La dorade a une alimentation très variée et peut se nourrir de vers, de crabes mais aussi de divers coquillages. Sa bouche est munie de molaires lui permettant d'écraser crustacés, moules et même des huîtres et elle constitue, pour cette raison, un véritable ennemi pour les ostréiculteurs. En effet, dans le Golfe du Morbihan, un banc de dorades peut décimer en quelques jours les essaims d'huîtres lorsqu'elles investissent une concession.

Des postes alimentaires

Les bons spots à dorades sont ceux qui lui offrent un potentiel alimentaire important et un certain confort notamment dans les secteurs abritant des courants puissants comme le Golfe du Morbihan ou la Ria d'Etel. Ainsi pour les localiser il faudra chercher des plateaux de graviers, sables, parsemées de quelques roches abritant coquillages, crustacés et mollusques.

Les plateaux ne sont pas les seuls spots à prospecter et notamment du bord. Toutes les pointes rocheuses, couvertes de moules et léchées par un courant puissant sont d'excellentes zones de tenue et alimentation qu'il faudra exploiter. Ces pointes rocheuses sont particulièrement bonnes, car elles créent un contre courant qui permettent aux dorades de s'abriter du courant et de se nourrir plus facilement.

Être précis dans sa prospection

Que ce soit du bord ou en bateau, pour réussir ses pêches, il est impératif de localiser avec précision la tenue des poissons. En effet, les dorades se déplacent énormément et l'absence de touches doit vous conduire à relancer dans un axe différent ou à décaler la dérive de votre embarcation. Dans les « marmites » ou contre courants créés par les pointes rocheuses, le point stratégique est souvent à la lisière du courant et du contre courant. A 10 mètres près, votre sortie peut prendre des allures bien différentes.

Identifier les bons moments

Si la localisation du banc est essentiel pour réussir ses pêches, il est important de comprendre le parcours des dorades. En effet, en fonction des moments de marée, elles vont se déplacer de postes en postes ou se décaler sur la zone. Alors, c'est en multipliant les sorties que vous pourrez comprendre leur circuit et anticiper leurs déplacements. Par ailleurs, lorsqu'une zone n'offre plus un intérêt alimentaire suffisant, elles vont le déserter d'un jour à l'autre, vous obligeant alors à recommencer votre prospection.

Un pêche fine et musclée

Poisson méfiant, la grande difficulté de la dorade réside dans le ferrage. En effet, elle « mâche » longuement l'appât avant de l'engamer totalement et nettoiera régulièrement vos hameçons sans même que vous ayez eu l'occasion de ferrer.

Cependant si cette pêche réclame de la finesse dans sa mise en pratique, le matériel devra être puissant, car la dorade est un sérieux combattant et les pointes rocheuses couvertes de moules sont particulièrement dangereuses pour votre ligne.

Au posé ou au tenya

Si elle peut être prise accidentellement aux leurres, la dorade royale se pêche essentiellement aux appâts. Deux possibilités s'offrent à vous :

Plus d'articles sur le thème