Alors que le soleil brille encore, avec un ami de passage en Bretagne nous décidons de consacrer notre matinée à la pêche du bar du bord et dans peu d'eau.
Les waders sont rapidement chaussés et nous décidons de commencer à l'aval d'un moulin à marée créant un joli courant. La rive est bordée de goémons et des parcs à huîtres résident dans le chenal.
Des topwaters inéfficaces
Si nous entamons la sortie aux topwaters pour la magie et l'adrénaline provoquées par les attaques visibles et souvent spectaculaires, nous sommes obligés rapidement de passer sous la surface compte tenu de l'absence de touches. Alors nous ferons rapidement 3 bars maillés dont un sujet avoisinant les 60 cm en pêchant aux leurres souples en linéaire au-dessus des parcs.
Retour à la surface
Une fois le spot parfaitement prospecté, nous filons vers une seconde zone où l'eau est particulièrement claire et où le fond varie de 50 cm à 1 m. Cette fois-ci nous n'enregistrons aucune touche sous la surface et je décide alors de passer en buzzing avec un leurre souple non plombé. Les touches interviennent dès les premiers lancés, mais les poissons pris sont de petites tailles… Cependant ils sembleraient que nous aillons trouvé un pattern efficace.
Des leurres plus gros et plus bruyants
Dans la perspective de ferrer quelques bars plus jolis, nous choisissons de repasser sur la zone avec des leurres plus provocants. On monte donc en taille et en sonorité… Pour moi ce sera un leurre à hélice et pour mon ami un stickbait de 13 cm avec une grosse bille.
Les touches ne se font pas attendre et une vague se crée derrière mon 3DR Prop. J'accélère la récupération, la vague se rapproche et c'est dans une attaque fracassante qu'un joli bar de 55 cm s'empare de mon leurre.
Un lunker dans 40 cm d'eau
Alors que mon ami lance son stickbait le plus loin possible pour prospecter le plus de terrain possible, dès la seconde animation une gerbe d'eau éclate en surface. A longue distance, le poisson est maître et rentre dans les algues, mais nous arrivons à l'extraire et le combattre jusque dans nos pieds. Il s'agit alors d'un poisson massif d'environ 70 cm. Comme quoi les pêches dans peu d'eau réservent de belles surprises !
Un dixième poisson pour achever la sortie
Le dernier bar et dixième de cette sortie sera une nouvelle fois pour mon ami sur son Asturie 130. Une nouvelle fois, l'attaque se sera produite en bout de lancer et dès les premières animations.
Si mon premier réflexe lorsque je pêche dans peu d'eau est de miser sur la discrétion des leurres, cette sortie nous aura prouvé une nouvelle fois qu'à la pêche il n'existe aucune vérité et qu'il faut bien souvent dépasser ses idées préconçues pour réussir ses sorties et chercher sans cesse une solution en cas d'échec. Ce n'est parce qu'on n'enregistre aucune touche que le poisson est absent...