Chaque année, des amis pêcheurs en eau douce viennent passer quelques jours en Bretagne pour traquer le bar, la dorade ou encore quelques vieilles. À la faveur du déconfinement et des quelques jours de soleil, ils sont venus prendre leur dose d'iode et d'air marin.
Pêche facile au poisson-nageur
L'optique étant de commencer rapidement le séjour, nous embarquons dès leur arrivée, vers 17h, pour un coup du soir sur les îles. Mon objectif est qu'ils puissent prendre rapidement quelques poissons et je décide de débuter la sortie sur un plateau de bordure peu profond (entre 4 et 7 m) ou alterne roches, tâches d'algues et langues de sable, pour une pêche en powerfishing au poisson-nageur.
Très rapidement, ils mettent au sec des bars compris entre 40 et 50 cm.
Le contrat est rempli et nous pouvons alors nous orienter vers la recherche de poissons plus jolis...
Vent d'Est et soleil
A l'image d'un coup du soir précédent, le soleil et le vent d'Est sont de la partie et je sais que dans ces conditions la luminosité est importante et que nous trouverons plus facilement des poissons actifs et de taille sur des zones plus profondes. Ce qui nécessite un bagage technique plus important pour pouvoir rester à la profondeur désirée et suivre le relief du fond.
Nous prenons donc la direction d'une pierre située dans 22 m d'eau et je leur explique comment bien prendre contact avec le fond et animer leur leurre en traction à proximité du fond.
Si j'arrive à épingler deux poissons de 60 cm en passant derrière eux, il s'avère que pêcher un point précis, profond et avec 2 nœuds de courant est trop difficile à ce stade pour eux et nous changeons donc d'orientation.
Un grand plateau et un premier Lunker
Afin de leur faciliter la tâche et dans l'espoir de leur faire prendre un gros bar, je place le bateau en amont d'un plateau rocheux battu par le courant. Si la profondeur demeure relativement importante (15 m), la largeur du spot et le relief régulier sont bien plus faciles à aborder pour mes amis.
Je leur recommande alors de lancer face au vent pour pouvoir conserver leur bannière tendue et leur propose un leurre plus lourd que d'habitude pour bien ressentir les contacts avec le fond.
Appliqué, Antoine enregistre très rapidement une touche discrète et nous indique très vite qu'il s'agit d'un très joli poisson.
Même si le poisson tient le fond et se défend comme un diable, Antoine n'est pas habitué à faire dans la dentelle et le bar est rapidement à l'épuisette. C'est avec le sourire qu'il pose avec son premier Lunker et son plus gros bar. 72 centimètres, c'est une belle récompense pour ses premiers pas en traction.
Un second Lunker
Nous replaçons la dérive et même si Arnaud nous avoue ne pas bien savoir où se situe son Nitro Shad 120 dans la couche d'eau, il enregistre une touche violente suivie d'un rush puissant.
Un peu plus doux dans sa gestion des combats, celui-ci dure un peu plus longtemps et le bar met quelques minutes à crever la surface. Nous savons d'ores et déjà qu'il s'agit d'un gros sujet et mon ami est concentré pour ne créer aucun mou dans sa bannière et risquer de le décrocher.
Il glisse dans l'épuisette et c'est alors l'explosion de joie ! Deux objectifs sont atteints en une seule fois : prendre un bar en traction et prendre un gros bar.
La mesure est formelle, il s'agit du frère jumeau du poisson précédent... Une nouvelle fois 72 cm.
C'est avec le sourire que nous pouvons alors rentrer profiter de notre première soirée ensemble !