Ces leurres répondent tous à un cahier des charges strict et ont en commun la recherche de mimétisme et la présence de nombreux appendices vibratoires. Aussi, leur densité est en général importante compte tenu de leur petite taille et cela pour permettre des lancers faciles et précis. Leur poids sera le plus souvent compris entre 1 et 5 g pour une taille de plus ou moins 5 cm.
Considérant l'ensemble des leurres souples et durs, l'offre est de nos jours conséquente et un certain nombre de leurres font déjà office de référence. Citons parmi elles l'OSP Orikanemushi, le Woodlouse Illex, l'Insecter de Reins, le Tiemco Panic Cicada ou plus récemment le Notobug de Sakura, entre autres.
3 profils différents pour 3 bouchées différentes
Le Illex Woodlouse, le Reins Insecter et la Illex Magic May Fly sont les trois imitations d'insectes que j'utilise le plus. Il s'agit de 3 silhouettes complémentaires qui seront autant d'alternatives à proposer aux chevesnes en condition de pêche.
Les différents montages
La première manière de monter ces différentes imitations d'insectes est de les piquer au niveau du nez avec un hameçon simple. Pour le Woodlouse et la Magic May Fly j'utilise un Illex Finesse Down Shot en taille 3 et en taille 2 pour l'Insecter, plus volumineux.
La seconde manière est de piquer le Woodlouse et la Magic May Fly sur le dos. Ce type de montage convient pour les lancers très courts et les pêches à l'aplomb. Cela permet d'éviter le contact du bas de ligne avec la surface.
L'Insecter peut être monté de la même manière mais ce qu'il est possible de faire avec ce leurre est de lui adjoindre un petit triple (ou un hameçon simple) en queue. Il suffit de traverser le corps dans sa longueur à l'aide d'une aiguille à bouillette la plus fine possible. Un montage efficace lorsque les poissons sont tâtillons.
Cette opération n'est pas possible avec le Woodlouse car son corps est muni d'une petite bulle d'air qui assure, en plus des petites chambres à air de ses appendices, la flottaison du leurre. Néanmoins, si le but est que le leurre coule lentement dans la colonne d'eau vous pouvez le faire. Cela peut-être une solution lorsque les insectes, piégés à la surface de l'eau, coulent après un bel orage d'été.
L'animation
L'animation de ses différents leurres a pour but d'imiter une petite proie en détresse en surface. Celle-ci est relativement simple et répond au schéma suivant : Maintenez votre canne haute, limitant ainsi le contact du bas de ligne avec la surface, et animez vos leurres sur place, ou bien en dérive naturelle, par de petits tressautements du scion afin de générer de subtils mouvements des appendices vibratoires.
Les coloris
Pour ce qui est des coloris je privilégie largement les coloris se rapprochant le plus de vraies proies entrant dans le régime alimentaire du chevesne donc naturels et sombres la plupart du temps : « Match the Hatch » comme ont coutume de dire les pêcheurs à la mouche !