Cette année, encore plus que les précédentes, la pression de pêche est très forte sur ce poisson. Il suffit de voir le grand nombre de bateaux présents aux cales de mise à l'eau dès les premières lueurs du jour pour comprendre que la concurrence est rude.
Vu l'engouement sur les spots devenus des secrets de polichinelle et suite à quelques échanges au cours de l'hiver et aux informations précieuses glanées auprès d'amis, j'ai opté pour l'option découverte et prospection.
La stratégie est toujours la même d'année en année, à savoir sortir à plusieurs bateaux, se répartir la zone et partager les informations.
Durant la première quinzaine du mois d'août, j'ai fait 4 sorties à la recherche de ces géants. Force est de constater qu'en ce début d'année 2020, les poissons semblent plus timides et plus éparpillés que les années précédentes. Sûrement la conséquence directe de la dispersion des boules de poisson fourrage. Un changement de comportement est également envisageable.
Toujours est-il que ce comportement actuel nous oblige à couvrir une très grande zone, heureusement partagée à plusieurs bateaux. Dès la première sortie, les réflexes reviennent. Tout le monde est sur le qui-vive à scruter le moindre remous en surface, le moindre oiseau laissant supposer une activité sous la surface.
Le choix du matériel
Visiblement ce début de saison n'est pas très propice aux pêches au popper c'est pourquoi nous avons alterné avec du leurres souple.
C'est le Crazy Sand Eel de FIIISH monté sur la tête X-Strong qui nous à apporté les meilleurs résultats.
Concernant la canne et moulinet, ce sont les mêmes ensembles que l'année passée à savoir un blank Rodhouse RTP 80H équipé de moulinets Penn Slammer III ou de Shimano Saragossa. Un précédent article présentait le matériel utilisé pour cette pêche si particulière.
Un travail d'équipe
Cette année nous avons jusqu'à présent pêché de petites chasses, assez furtives, avec quelques individus. Leur attitude craintive nous a obligé à adapter notre technique d'approche afin de ne pas les effrayer. Le travail d'équipe s'avère indispensable pour réussir à localiser ces poissons capables de se déplacer à très grande vitesse mais aussi pour gérer les combats qui peuvent durer très longtemps.
Malgré ces contraintes nous avons tout de même réussi à monter jusqu'au bateau plusieurs poissons entre 80 et 120/150 kilos.
Dans cette pêche encore plus qu'ailleurs, la remise en question perpétuelle est indispensable. On peut vraiment dire qu'avec ce poisson il n'y a aucune logique. Un jour nous tenons la stratégie. Le lendemain, les soi-disant acquis de la veille sont intégralement remis en question. Au fond cela est plaisant et nous pousse à constamment nous adapter.
Le mois de septembre approchant, la pression de pêche sera peut-être moins importante. Je vais profiter de mes vacances à venir pour retourner traquer ces géants des mers et je ne manquerai pas de partager ces sorties avec vous.
