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La fin de saison n'est pas forcément la période la plus facile pour décider dame fario à sortir de sa cache, entre des niveaux d'eau parfois bas, des températures élevées, et tous les pêcheurs que les truites ont vu défiler sur la rivière pendant près de 6 mois. Le pêcheur devra savoir s'adapter aux conditions météo et au comportement des poissons.
Bien choisir son spot et son timing de pêche
En cette fin d'été où certains cours d'eau ont souffert du manque d'eau et de fortes températures, il peut être opportun de descendre un peu sur les rivières. En recherchant des secteurs où les niveaux sont corrects, par exemple sur des débuts de seconde catégorie, on pourra cibler les truites qui ont colonisé des parcours entre barbeaux, chevesnes et gardons… De jolis spécimens de salmonidés sont toujours à y dénicher.
En cas de forte chaleur, c'est bien sûr les coups du matin et du soir qui seront privilégiés. Non seulement parce que c'est en général ces périodes de la journée que les truites choisissent pour entrer en activité alimentaire. Mais aussi car en cas de gros combat fatiguant pour une prise, celle-ci aura beaucoup plus de mal à repartir dans son élément dans une eau chaude et peu oxygénée.
Nous n'avons pas tous la chance d'habiter à proximité des montagnes. Pour autant, avec les Alpes, les Pyrénées, et dans une moindre mesure le Massif Central et les Vosges, les possibilités sont nombreuses sur le territoire. Sachant que dans quelques régions de France, la pêche en lac d'altitude peut fermer quelques jours plus tard que certaines rivières de première catégorie. Une façon d'aller chercher un peu de fraîcheur et de calme en altitude, de « prolonger » la saison, et de profiter jusqu'au bout des possibilités de pêche sur les plans d'eau de première catégorie.
Faire évoluer ses techniques et jouer avec les conditions
En fin de saison, les eaux peuvent être claires et il faut garder en tête que les poissons ont pu s'habituer à voir passer de nombreux pêcheurs sur les berges ainsi que les leurres ou appâts qui les accompagnaient. La méfiance des truites peut être à son apogée, il est donc plus que jamais essentiel d'être discret dans ses approches et sur ses bas de ligne. Baisser le diamètre des fluorocarbones ou des nylons peut contribuer à tromper la vigilance des poissons. Il est aussi possible pour quelques sessions de se passer des émerillons et des agrafes en pêchant aux leurres. Sur de la pêche au toc, les plombées seront plutôt légères, souples et étalées pour s'adapter aux faibles débits de la rivière.
Lorsqu'un orage éclate en cette fin d'été, et vient mâcher l'eau en gonflant temporairement la rivière, le pêcheur trouve des conditions idéales pour tromper la vigilance de dame fario. Un joli vers rouge qui vient prospecter les bordures pourra par exemple faire la différence.
Juste avant la fermeture, avant que les températures commencent à franchement baisser puis que l'hiver s'installe doucement, les truites vont avoir besoin de s'alimenter. Il faut parfois oser faire nager de gros leurres sur nos spots fétiches dans ces conditions typiques de fin d'été, et ainsi se donner l'occasion de rencontrer le dernier joli poisson de la saison.