Histoire et définition
La tendance est apparue sous l'impulsion de plusieurs distributeurs de matériel en provenance du Japon. Le rockfishing se pratique en mer et désigne en premier lieu la traque des petits poissons de roche aux leurres (rock se traduit par « roche » et fishing par « pêche »). Le terme exact de la technique au Japon est « light game » (que l'on pourrait traduire par « jeu léger » ou « traque légère ») qui traduit bien l'idée de fun et légèreté de cette pêche. Le rockfishing est d'ailleurs une pêche encore à part au japon ciblant des poissons de roches plutôt puissants. On pourrait comparer cela chez nous à la pêche des vieilles ou petits mérous…
En France, C'est Guillaume AUGER et Pescanautic qui sont les premiers à avoir importer le concept via notamment des marques comme Ecogear. Le terme rockfishing a été retenu, sûrement pour sa connotation « rock » et car la dénomination « poissons de roche » désigne à peu près tous les petits poissons marins plus ou moins colorés de nos côtes. Cette pêche ultra légère aux leurres a d'ailleurs inspiré le streetfishing et la traque fine de la perche en eau douce, avec des codes qu'on retrouve dans les deux pratiques : urbains, berges aménagées et bétonnées, fun, sensations…
Au japon, le light game, qui est le rockfishing chez nous, consiste en la traque de petits poissons. Le plus prisé parmi le large panel de poissons de roche et sparidés (poissons de la famille de la daurade) sont le mebaru (sorte de petite rascasse ou serran) et l'aji (le chinchard !). Cette pêche est facilement transposable chez nous car nos poissons côtiers réagissent aussi bien aux petits leurres que les poissons japonais. Qui plus est, nous avons nous aussi, en méditerranée ou atlantique, des chinchards et petits poissons de roches comparable au mebaru.
Les ports, spots privilégiés pour le rockfishing
Le rockfishing peut se pratiquer sur n'importe quelle côte. On trouve en effet des petits poissons sur tous types de biotopes. En revanche, certaines zones concentrent les poissons de différentes espèces et ce sont ces zones où il faudra s'attarder. En méditerranée la pratique du rockfishing est vraiment aisée. La faible influence des marées et le peu de variations de niveau d'eau sont propices à la sédentarisation des petits poissons qui trouvent refuge dans quelques centimètres d'eau parfois. En Atlantique ou en Manche, les ports qui restent perpétuellement en eau sont des zones à pêcher en priorité.
Les ports sont les lieux emblématiques de la pratique du rockfishing. Ce milieu aménagé et souvent urbanisé est très facile d'accès. Les poissons y sont nombreux et les nombreuses structures abritent différentes espèces de poissons. De nombreux juvéniles s'abritent dans les refuges qu'offrent les ports et les prédateurs de toutes sortes viennent en profiter. Les digues, enrochements, failles dans les bétons sont autant d'anfractuosités où se réfugient les poissons de roche comme la rascasse, le gobie, oblade et autre blennie…
En toute saison, de jour comme de nuit
Il est possible de pratiquer le rockfishing en toute saison et durant toute la journée. De nuit, de jour, en été comme en hiver. Certaines espèces seront plus actives suivant la période choisie. La plupart des prédateurs sont très actifs la nuit. A la faveur de la pénombre, ils se mettent en chasse. La plupart des poissons de roche sont sédentaires et été comme hiver, on les trouvera quasiment sur les mêmes postes. D'autres, comme le sévereau (chinchard) sont très actifs l'hiver, et lorsqu'il y a peu d'alternatives en termes de pêche, c'est un réel plaisir de les traquer.
Le rockfishing est une pratique techniquement abordable, qui permet de prendre rapidement des petits poissons. Elle possède aussi de nombreuse subtilité, suivant le type de poisson que l'on va cibler. Nous allons voir, suivant les espèces ciblées, la meilleure approche et période pour réussir à capturer efficacement un maximum de poisson en rockfishing.