Un bon leurre est un tout simplement un leurre utilisé de la bonne manière au bon moment et au bon endroit… Nous avons tous nos favoris et plus ou moins de réussite avec certains, sans doute parce que nous comprenons davantage comment tirer partie de chacune de ses caractéristiques.
Ainsi les Gulp, et notamment le Gulp Minnow que j'utilise en grande majorité, se distinguent des autres leurres sur deux points :
- leur rigidité
- le fait qu'ils soient gorgés d'attractant
A la volée
La première utilisation pour laquelle le Gulp Minnow est particulièrement efficace est la pêche à la volée. En effet, sa rigidité fait qu'il ne se déforme pas lors des animations courtes et sèches et qu'il « darte » ainsi très facilement de gauche à droite.
S'il faut bien sur l'associer à une tête plombée spécifique pour obtenir aisément une animation particulièrement saccadée, son matériau rigide est un atout non négligeable dont il faut profiter.
Le roi de la pêche à gratter
S'il y a bien une technique où le Gulp Minnow exprime tout son potentiel c'est bien la pêche à gratter. En effet, lorsqu'il faut pêcher proche du fond et lentement, sa forte teneur en attractant devient un avantage certain.
Il est d'autant plus efficace que les animations, et surtout l'humeur des poissons, nécessitent de la lenteur et des pauses longues sur le fond. Le Gulp Minnow fait alors presque office d'appât plus que de leurre.
La pêche en « do nothing », qui littéralement signifie « ne rien faire » et qui consiste à faire des pauses incroyablement longues sans aucune animation, prend alors un sens particulier avec les Gulp.
De nuit
Lors de mes sessions nocturnes pour la pêche du bar ou en Rockfishing ou lorsque les luminosité est particulièrement faible pour les sorties en eau douce, il est parfois nécessaire de pêcher très lentement comme je l'ai exprimé dans le paragraphe précédent. Dans ces contextes et tout particulièrement pour la pêche du bar et du sandre, j'aime utiliser les Gulp Minnow, priorisant alors le côté olfactif au côté vibratoire.
En période de crue
Dans la même logique, et tout particulièrement lorsque je pêche le sandre en période de crue, je suis convaincu que le côté olfactif des Gulp apportent un réel plus pour aider les carnassiers à localiser avec précision notre leurre. La confiance en son leurre est souvent un point déterminant dans la réussite et « les croyances » jouent beaucoup mais à mon sens l'attractant présent en quantité dans ces leurres est un avantage indéniable qu'il faut exploiter dans ces conditions.
Le phénomène de « Short bite »
Le dernier contexte dans lequel je peux avoir recours au Gulp est celui où je suis confronté à des poissons méfiants ou tatillons qui produisent des touches très discrètes que l'on nomme « short bite » (touche courte en anglais). Nous connaissons tous cette sensation d'un leurre piqué ou poussé du bout du bec, de ces ferrages ratés ou encore de cette sensation qu'il s'est produit quelque chose d'inhabituel… Ces impressions sont l'expression de l'intéret d'un prédateur pour notre leurre mais qu'il n'est pas décidé à l'attaquer franchement. En règle générale, c'est qu'il y un facteur que l'on n'a pas cerné et qui le freine au moment de l'attaque. Il peut s'agir de la taille, la couleur ou encore le poids de la tête plombée, mais il est aussi possible que ce jour là, les poissons soient particulièrement méfiants.
Ainsi dans ce contexte particulier et quelque soit la technique de pêche exploitée j'aime avoir recours au Gulp. En effet, l'attractant donne un côté plus « naturel » à notre leurre et incite le prédateur à l'engamer un peu plus ou plus longtemps nous offrant ainsi de meilleures opportunités de ferrage.