Grâce à la prise de conscience qui pousse de plus en plus de pêcheurs en mer à pratiquer le no-kill ou le prélèvement raisonné, le choix du vivier est une vraie réflexion. Celui-ci doit permettre d'y placer temporairement quelques poissons dans les meilleures conditions possibles.
Dans quel but ?
L'utilisation d'un vivier est parfois controversée. Cependant, s'il est bien utilisé et que l'on respecte certaines règles, il n'est pas néfaste pour les poissons.
Le rôle d'un vivier n'est pas d'y conserver des poissons pendant toute la session. Vous risquez de perdre bon nombre de poissons d'autant plus avec un faible volume d'eau.
Un vivier a pour fonction d'y mettre les poissons capturés sur des zones et non remis à l'eau immédiatement afin de ne pas « casser le coup ». En compétition, il vous servira à conserver ceux que vous souhaitez présenter aux commissaires.
Ceci dit, il n'est pas recommandé de conserver un gros spécimen au vivier. En ce qui me concerne, et pour le bar puisqu'il s'agit de la seule espèce que je conserve temporairement à bord, j'évite autant que possible d'y placer de gros spécimens, même pour un bref instant. Je m'arrange pour le relâcher le plus rapidement possible.
Pour certains poissons capturés par une profondeur importante, il peut être nécessaire d'y pratiquer le fizzing. Un précédent article vous expliquait la marche à suivre.
Les différents types
Il existe 2 types de vivier :
Ceux intégrés au pont avec un accès direct dans celui-ci. Ce type de modèle présente l'avantage de ne pas encombrer le pont du bateau. L'alimentation en eau se fait soit par une pompe électrique soit par un système de bouchon. Il suffit de l'ouvrir pour le remplir et ensuite fermer le bouchon. La vidange se fait en ouvrant le bouchon tout en faisant route.
Les inconvénients de ce type de vivier sont :
- La trappe d'accès doit être suffisamment résistante pour marcher dessus.
- En cas de mauvaise étanchéité, impossible de détecter immédiatement la fuite.
- Difficulté sur certains modèles avec un grand volume d'y attraper les poissons.
Le second type, sûrement le plus répandu, est le vivier externe.
Facilement adaptable, il peut être une simple glacière ou grand bakkan ou bien une caisse en aluminium.
L'intérêt de ce type de vivier est sa facilité d'installation. Son remplissage se fait soit manuellement ou avec une pompe. Quant à la vidange elle se fait par un nable ou une pompe.
L'inconvénient de ces viviers dits "d'appoint" comme les bakkans ou glacières est qu'ils n'offrent souvent qu'un faible volume et aucun système de renouvellement de l'eau. Leur fonction doit se limiter donc à conserver brièvement les poissons avant de les relâcher (le temps de terminer un dérive par exemple).
Enfin, le dernier inconvénient de ce type de modèle est qu'afin d'assurer la stabilité des poissons dans celui-ci, il est nécessaire de le remplir suffisamment. Le volume et donc le poids ajouté à bord peut alors être conséquent. En plus de cela, l'emprise sur le pont est importante.
Le volume
Les viviers intégrés au pont ont l'avantage d'être moins hauts mais plus larges que les viviers externes. Par expérience, j'ai constaté que les poissons tenaient mieux dans ce type de modèle. Si vous utilisez un vivier externe, un minimum de 80/100L est recommandé.
Mon choix personnel
Sur mon bateau, un Zeppelin 21 Vpro, je n'ai eu d'autres choix que d'opter pour un vivier externe en raison de la configuration du bateau. Celui-ci étant insubmersible et donc moussé, il est impossible d'exploiter l'espace sous le pont pour y installer un vivier.
C'est donc sous mon bolster que j'ai installé un vivier de 180L alimenté par une pompe dédiée avec une vidange manuelle. Ce volume permet de conserver dans de bonnes conditions plusieurs poissons.
Un système de trop-plein permet d'assurer un renouvellement permanent de l'eau.
Sa taille, sur mesure, permet de l'installer sous le bolster et ainsi optimiser l'espace à bord. Pour ce type d'installation, comptez 1000€ avec le nécessaire d'alimentation en eau.