Tous les compétiteurs le savent, être performant et opérationnel le jour J nécessite des mois de préparation. Lorsqu'il s'agit d'une compétition internationale, de surcroît retransmise sur une grande chaîne Youtube, on peut imaginer que la quantité de travail requise...
Les sociétes Bretonnes Rodhouse et Fiiish ont, il y a un an maintenant, décidé de s'unir pour porter le maillot tricolore dans l'aventure Zander Pro. Pour nous faire patienter jusqu'au vendredi 30 avril (date de la diffusion du premier épisode ! ), Tony nous explique en Off comment s'est déroulé la préparation.
Tony, comment es-tu entré dans l'aventure Zander Pro ?
Tony Niedzwiedz - Alors c'est le boss (de Rodhouse), Goulven, qui a monté ce projet en partenariat avec Fiiish et il a pensé à moi pour représenter la marque. Il m'a parlé de ce projet en février 2020 et étant vraiment fan de ce poisson et de sa pêche, j'ai tout de suite accepté de faire partie de cette aventure. Et puis, l'idée de se confronter aux meilleurs pêcheurs européens de sandres c'est encore plus excitant ! C'était vraiment un grand honneur pour moi et comme je pouvais me le permettre, j'ai dit « banco » et je me suis lancé dans la préparation de l'aventure.
C'est vrai qu'affronter des grands noms de la pêche du sandre c'est presque stressant !
Tony Niedzwiedz - Oui c'est certain, mais il faut savoir qu'on ne pêche pas les mêmes secteurs et que c'est difficilement comparable dans l'absolu.
Comment vous êtes-vous préparés du coup ?
Tony Niedzwiedz - On a choisi un secteur qui correspondait à notre stratégie et à nos objectifs (ou inversement !) et ensuite on a fait marcher "radio pêche". Parce que la pêche c'est aussi ça, c'est d'avoir des bonnes connexions à droite, à gauche. Il faut alors faire confiance à ces personnes-là pour choisir un secteur et c'est très important d'avoir les bonnes informations pour comprendre comment le pêcher.
Après il y a eu la préparation du choix des leurres avec Fiiish car évidemment on ne pouvait pas emmener tout le catalogue ! C'est tout de même un travail de fond qui est assez important car il ne faut pas se louper ! Il faut être dans les clous en termes de coloris, de tailles et de grammages au risque de passer à côté de la pêche sinon.
Et évidemment, la préparation des cannes ! Dans la même logique, on ne pouvait pas emmener tout le catalogue Rodhouse, tous les blanks. Donc on a fait un choix de blanks par rapport au secteur qu'on allait pêcher et par rapport aux conditions qu'on allait avoir. On a constitué un fagot de 4 cannes essentiellement pour ne pas s'éparpiller et répondre à des pêches de sandres somme toute classiques. Afin de couvrir toutes les conditions, on a ajouté au fagot 1 ou 2 jokers en cas de problème… Une portière sur une canne est vite arrivée ou s'il y avait des conditions extrêmes comme une tempête et qu'il fallait changer de pêche.
Toute cette préparation a été un moment très palpitant, vraiment géniale et aussi passionnante que le tournage !
Aussi des sorties au bord de l'eau pour s'entraîner j'imagine ?
Tony Niedzwiedz - Eh ben pas forcément ! Parce que par rapport aux périodes de tournage, chez nous, en France c'était pas forcément la meilleure période pour pêcher le sandre. En tout cas, pas la période que j'affectionne le plus. Moi je ne le pêche pas l'été parce que c'est pas là où il est le plus intéressant à traquer. Il faut plutôt le chercher en pleine eau et ce n'est pas une pratique que j'aime particulièrement. Mais avec l'expérience que j'ai, on savait qu'on allait toucher du poisson. On va dire, c'est pas comme le vélo, mais si tu es au bon endroit au bon moment…
Enfin on a évidemment fait un bon pré-fishing juste avant la compétition pour être au plus proche des conditions du tournage. On a vraiment eu le temps de se préparer correctement !
Un petit mot sur ton partenaire ?
Tony Niedzwiedz - Évidemment, avant la préparation il y a eu quelques rendez-vous pour rencontrer l'équipe Fiiish et mon partenaire Stéphane Forgeois que je ne connaissais pas. Le courant est très bien passé tout de suite. Avec Fiiish et Stéphane, la communication a été vraiment facile, ils sont disponibles, à l'écoute. C'était vraiment un plaisir !
Stéphane donc, est un pêcheur en kayak mais il s'en est très bien sorti sur le bateau. C'est quelqu'un de très gentil, très facile et un bon pêcheur. Il pêche aussi à la mouche et bien évidemment aussi le sandre. On a beaucoup échangé et on a mis nos expériences en commun. Je pense que ça a été plutôt une réussite.
En revanche, je me souvenais pas que tu parlais anglais Tony...
Tony Niedzwiedz - Ah oui l'anglais...J'ai dû l'apprendre pendant la préparation car il faut dire que je n'en parlais presque pas un mot et donc, à partir de mars et pendant 6 à 7 mois, j'ai pris des cours tous les jours. Au delà de la pêche, pour moi cette expérience a été très profitable car j'ai fait un bon en anglais incroyable en l'espace de quelques mois et cela me sert encore maintenant ! Je n'ai même plus besoin de mettre Google Traduction pour lire un document !
Tu dois être impatient de découvrir les résultats ?
Tony Niedzwiedz - Oh p*** ouais! C'est très très long parce que oui effectivement on ne connaît pas les résultats et on va les découvrir en même temps que vous. On a eu les résultats que le premier jour comme dans les autres compétitions de la chaîne (Fly vs Jerk et Perch Pro) donc on a un bout de résultats mais le résultat final nous n'en avons aucune idée… On est vraiment impatient de voir le 1er épisode.
On ne sait pas ce qui s'est passé mais on a pris beaucoup de plaisir ! Et des poissons heureusement… Je vais pas te mentir ! Au moins, on était pas bredouille, ce qui est toujours la petite angoisse avant de se lancer dans ce genre d'aventure. Mais est-ce que ça suffira pour être dans le top 4 top 5 on n'en sait strictement rien !
Je pense que c'est une aventure qui est réussie, après à l'écran on verra ce que ça donne parce que ce n'est pas un exercice facile ! Habituellement on pêche avec un copain ou un collègue et là on est avec quelqu'un qui nous filme en permanence et on doit commenter ce qu'il se passe.
Donc oui impatient ! En espérant évidemment que ça se passe bien mais bon, comme j'ai déjà dit, il y avait du lourd en face...