Le sondeur est un précieux outil pour la prospection. Nous l'avons vu dans le précédent reportage dédié à cet outil. À présent, place à son utilisation en pêche et à l'analyse de quelques situations par l'intermédiaire de captures d'écran pour vous aider à comprendre et analyser les informations transmises à l'écran.
La recherche de l'épave
Par chance, elle sera située à l'endroit exact indiqué sur votre carte de navigation. Dans le cas contraire, effectuez une recherche aux alentours en partant du point désigné sur la carte et en espaçant les rails. Une fois celle-ci repérée, marquez-la d'un waypoint. Au sondeur, elle apparaîtra sous la forme d'un monticule, plus ou moins haut comme sur l'image ci-dessous.
Le choix de la fréquence
À cette profondeur, je travaille soit en 200 kHz soit en chirp haute afin d'avoir un cône de détection d'environ un tiers de la profondeur (une vingtaine de mètres dans le cas présent).
Utiliser une fréquence en 83 kHz serait une erreur tant votre cône serait large.
Si vous souhaitez pêcher exclusivement les épaves ou plateaux profonds, c'est-à-dire avec un minimum de 60m, une sonde en 50 kHz sera appropriée. Vous pouvez consulter l'article traitant de ce sujet disponible ICI.
Les échos de poissons
Sur des épaves aussi profondes, il est rare de trouver du bar. Je n'ai jamais trouvé de belles détections de ce poisson même si quelques captures sont tout à fait possibles. Dans notre cas, il s'agit exclusivement de lieus jaunes. Ce poisson, qui aime tout particulièrement l'eau fraiche des profondeurs, règne en nombre important sur les épaves de la Manche. Si vous êtes en quête du poisson trophée, il y a de grandes chances que ce soit sur ce genre de spot que vous puissiez le trouver.
Sur cette capture, un banc de lieus est présent en amont de l'épave. Le fait que les échos soient décollés du fond témoigne de l'activité présente sur zone. Il sont face au courant qui, ici, devait être aux alentours des 1.5 nœuds. À l'inverse, en aval c'est-à-dire derrière l'épave, quelques poissons sont présents, très proches du fond. Un tel comportement est signe d'une activité assez faible même s'il est possible de réussir d'en solliciter un.
Dans la première configuration avec du poisson actif, j'ai une préférence pour la pêche au jig en asensceur. Dans le second cas, un shad avec un gros paddle, remonté lentement, déclenche généralement l'attaque.
Dans ce genre de situation, avec du poisson actif devant l'épave, les poissons sont très réactifs aux leurres que vous allez proposer. Les prises sont rapides. En revanche dès que le courant changera, il y a de grandes chances que toute cette euphorie se stoppe d'un coup.
Pêchez loin derrière l'épave
J'ai constaté, au fil des sorties que lorsque l'activité initialement présente en amont de l'épave se stoppe, il est courant de trouver les poissons loin en aval de l'épave c'est-à-dire derrière, sur le sable.
Cette capture montre un banc de lieus en activité loin derrière l'épave.
Nous voyons bien les 2 lignes descendre, ce qui signifie qu'elles se situent bien à la verticale du bateau dans le cône de détection. Un poisson sera rapidement piqué et vous pouvez suivre sa remontée au sondeur. La descente des 2 lignes s'est effectuée pile dans le banc . Vous comprenez alors toute l'utilité d'un sondeur bien réglé avec le bon choix de sonde.
Une de mes hypothèses quant au fait de trouver ces poissons derrière l'épave réside dans le fait que la forte activité en amont a pu blesser ou affaiblir quelques proies. Celles-ci, portées par le courant, dévalent directement vers les poissons en aval qui n'ont plus qu'à se nourrir facilement.
J'ai constaté que bien souvent, les plus belles prises ne sont pas faites sur l'épave même mais en décalé de celle-ci.
À retenir
- Sur épave utilisez une fréquence en 200kHz ou 50 kHz.
- Ne pas hésitez à pêcher loin derrière l'épave.
- Utilisez différents types de leurres (souples et jigs)