Si la semaine vous a paru longue, imaginez ce que cela a dû être pour Tony et Stéphane... A la fois si prêt et si loin du but ! Tony, une fois de plus, nous offre un peu de son temps pour revenir sur cette 3ème place et sur l'aventure Zander Pro dans sa globalité.
Salut Tony ! Alors, ton sentiment à chaud ?
Tony Niedz - On a vu une belle équipe Abu Garcia sur le dernier épisode et une fois de plus, la pêche de nuit a été décisive pour les gros poissons. Il y avait 9 points à se partager pour 6 équipes et on fini à 3 équipes Ex aequo avec 3 points ! Mais bon on finit 3ème !
C'est une belle réussite quoi qu'il arrive, mais j'ai une âme de compétiteur alors forcément je nourris une petite déception de pas être sur la plus haute marche du podium. Néanmoins, l'aventure est réussie dans tous les cas !
Forcément un peu de déception effectivement, d'autant plus que l'équipe Abu Garcia vous prive de la deuxième place !
Tony Niedz - Oui ! Comme je disais, on se partage les 9 points à 3 équipes. Notre stratégie était d'en prendre 3 et que les 5 autres équipes se partagent les 6 restants, mais cela n'a pas fonctionné. Ça fait partie des risques lorsque l'on fait des choix stratégiques ; On savait qu'ils allaient faire plus gros que nous dans les pays nordiques de toute façon, et que nous, au contraire, on pouvait potentiellement en prendre plus qu'eux… Au final, c'est ce qu'il s'est produit mais il n'y a pas eu le partage de points espéré.
On aurait pu finir deuxième effectivement mais Abu Garcia fait une pêche magnifique ; Ce ne sont pas des lapins de 3 semaines, on voit très bien qu'ils retournent sur la zone du premier jour. Ils savent que les poissons sont là même s'ils n'ont pas été en réussite le premier jour. Nays, en revanche, avait fait une grosse pêche juste à leurs côtés, ils savent qu'ils peuvent trouver du poisson ici c'est donc logique qu'ils décident de poncer la zone. Même s'ils ont 2 heures de pêche de nuit de moins, la stratégie paye et ils rentrent encore de gros poissons.
Avez-vous des regrets avec Stéphane ?
Tony Niedz - Non, aucun car on a suivi notre stratégie de A à Z. On a bien pêché, on a su trouver les poissons et les leurres pour les prendre. Il y aurait peut-être eu une possibilité de faire mieux mais il n'y a pas de regrets à avoir ! Sur ce dernier épisode, on arrive à un total de 56 poissons, ce n'est quand même pas rien quand on pêche le sandre. Sur cette journée, on arrête de pêcher 45 minutes avant l'orage et même une heure de plus avant la fin de l'épisode car nous sommes trop fatigués et trempés. On a pris la pluie pendant 6 heures d'affilée... A ce moment-là on est assez « confort » avec nos 56 poissons et on décide de se poser pour faire le bilan. Et ce bilan est clairement positif ! On prend de mémoire 136 poissons en 3 jours, pas des très gros mais la moyenne n'est pas « dégueulasse » non plus. Il y a des poissons de 69 cm ce qui est tout à fait honorable. Il y avait sans doute des poissons au-dessus de 70 mais on ne tombe pas dessus, et au final ça n'aurait pas changé grand-chose de prendre des poissons de 72-73 cm.
Le suspense jusqu'au bout comme prévu ! Insoutenable ces 20 dernières minutes ?
Tony Niedz - C'est ça ! On croyait, du moins, on espérait la deuxième place jusqu'au bout. Au final ça fait plaisir de voir le scoreboard et de se voir à 3 points à égalité avec Nays et Abu Garcia et de se dire qu'on est devant des équipes comme Westin ou Quantum qui ne prennent pas un point.
D'ailleurs, au sujet de Westin, ils sont en panne moteur et c'est assez étrange qu'ils ne changent pas de technique de pêche et qu'ils restent sur leur approche !
Tony Niedz - Ils ont une approche « gros poissons » et je pense qu'ils pêchent un lac de barrage où ils savent qu'ils vont trouver ces gros poissons en pélagique. Peut-être qu'ils changent de pêche mais qu'on ne le voit pas à l'écran, c'est tout à fait possible. Mais sur cette 3e journée, ils sont en difficulté, ils ont un temps vraiment merdique le matin et des problèmes matériel l'après-midi. Je pense que ça a vraiment pourri leur pêche, autant la météo que la panne moteur.
Effectivement, on ne voit pas tout, notamment le préfishing. Alors est-ce qu'il y a des petits secrets ou des anecdotes à raconter ?
Tony Niedz - Pendant le préfishing, on a fait des gros brochets, vraiment de très gros spécimens. Stéphane a fait aussi un très gros bass ! On n'a pas eu la chance d'en voir pendant la compétition car il faut savoir qu'à cette période ils sont un peu compliqués à trouver et qu'on a pas fait non plus une pêche spécifique sur ce poisson. On ne les prend pas comme les sandres, ils sont en pélagique donc plus en pleine eau. On a pêché le lac de Garcia pendant le préfishing car potentiellement on savait qu'il pouvait y avoir des poissons plus gros mais il était sur off donc on ne s'y est pas rendu pour la compétition. Nous pensions que ça ne valait pas le coup de s'y attarder, peut-être à tort ! On aurait peut-être pu aller chercher un Top 5, mais bon, c'est toujours facile de refaire le match après coup.
En ce qui concerne les quantités, ça aurait été encore plus indécent lors du préfishing si on avait insisté sur les zones car on faisait des sauts de puce, on prenait uniquement un ou deux poissons par spot pour les localiser et on n'insistait pas du tout. En faisant comme ça on est rentré parfois le soir avec plus de 45 poissons.
En tout cas, 56 sandres sur le dernier jour, c'est ce qui s'appelle finir en beauté !
Tony Niedz - 56, c'est notre meilleur score au final. On était calé sur une pêche verticale car c'était plus facile de les prendre ainsi qu'en linéaire. Les poissons étaient redescendus dans 10-11 mètres et effectivement, la pêche qui convenait vraiment, c'était la verticale, on s'est régalé ! Le plus dur c'était d'identifier la bonne zone et de les trouver, notamment le jour de la compétition avec le vent... Mais une fois le spot identifié ça devient presque de la cueillette, le plus dur est déjà fait.
Moi, je suis vraiment fan de ces pêches en verticale. On utilisait une tresse et un fluorocarbone très fin de chez Fiiish (la taille light) et des têtes plombées en 10g. On ne se rend pas bien compte à l'image, mais avec ce grammage les leurres étaient assez loin derrière et c'était vraiment la présentation qui fonctionnait. Les touches sont alors vraiment violentes !
Une fois de plus, on a lu énormément de commentaires positifs à votre sujet, ça doit faire plaisir !
Tony Niedz - On est vraiment content de l'engouement qu'il y a eu autour de notre équipe. Je reçois encore des messages, ça fait vraiment chaud au cœur. Les gens nous remercient, mais je ne sais même pas pourquoi d'ailleurs, car on a rien fait de plus que pêcher… Il y a vraiment une belle énergie qui se dégage de tous ces messages et de ces encouragements !
Peut-être que les pêcheurs se retrouvent dans cette recherche de plaisir simple que vous montrez à l'écran ?
Tony Niedz - Oui, peut-être ! Mais comme tu dis, notre objectif principal était vraiment de prendre du plaisir et on en a pris beaucoup. Les gens l'ont peut-être senti et tant mieux, c'est vraiment génial ce qu'il s'est passé autour de notre équipe. Nous n'avons eu que des retours positifs, aucune malveillance, vraiment génial ! A part évidemment des petites réflexions sur notre anglais approximatif ! (rires) J'ai envie de dire que ça fait un peu partie du folklore ! J'ai d'ailleurs énormément progressé en anglais pendant cette aventure car 6 mois auparavant je ne parlais pas anglais.
Quel est ton meilleur souvenir de ce Zander Pro ?
Tony Niedz - Je ne sais pas s'il y a un meilleur souvenir en fait, c'est plus l'aventure dans sa globalité. Il y a des choses qu'on voit l'image, et puis il y a ce qu'il s'est passé en off aussi. Ce fameux bass de Stéphane qui était son premier vrai gros bass, on était quatre sur le bateau et ce moment-là c'est un vrai moment de plaisir... Il n'y a plus d'aventure, de compétition, juste des émotions que vivent tous les pêcheurs lorsqu'ils sont au bord de l'eau.
Il y a eu tous les moments pendant le préfishing, avec la pression qui allait avec, avec le partage des connaissances de chacun. Notamment avec Stéphane et Zoilo qui, au final, ne pêchent pas trop le sandre. Il nous a apporté les spots et nous on a su les déchiffrer et appliquer notre technique ; la pêche en 10 grammes, les espagnols ne connaissent pas. Ça aura été des échanges hyper positifs et j'ai encore appris plein de choses sur la pêche, sur le sandre, sur son comportement avec de barrage.
Il y a eu aussi la préparation qui a été un moment hyper captivant. On était en pleine période de confinement et on a enchaîné les visios avec Stéphane, Romain et Louis de Fiiish et avec Goulven de Rodhouse. Faire le choix de la zone, le choix de la stratégie, le choix des leurres et des cannes. Tout ça, on ne le voit pas l'écran mais ça a été, encore une fois, des moments super à vivre. Il n'y a eu que du positif dans cette aventure !
Raconte-nous dans quel contexte tu as regardé ce dernier épisode.
Tony Niedz - Alors j'ai fait ça avec une grande partie de l'équipe prostaff de Rodhouse. On a fait ça directement dans le shop. Il y avait du monde et encore une fois, il y avait une super énergie ! Les applaudissements des potes à la fin ; vraiment une grosse ambiance et des grosses émotions à ce moment-là. S'en est presque déroutant car je ne suis pas habitué à ce genre de choses, à être au devant de la scène.
On vous revoit l'année prochaine du coup ?
Tony Niedz - Alors ça, je n'en sais rien ! Tu imagines bien que c'est une décision qui ne m'appartient pas. Mais clairement, si Rodhouse et Fiiish décident d'y retourner, évidemment que moi je dis oui tout de suite, et pour aller chercher ce 4ème point qui nous manque !
Là, on est arrivé comme des Rookies et personne ne nous attendait. Même nous, on ne savait pas ce qu'on allait faire, on savait qu'il y avait de grosses équipes et on s'est mis la pression. On voit qu'on s'en est pas si mal sorti au final et si on revient l'année prochaine, on essaiera d'être plus dangereux pour les autres équipes. Le but ce sera alors d'aller chercher 4 points et pas 3 comme cette année. On pensait que 3 ça permettrait de gagner car c'est déjà beaucoup. On avait conscience qu'il y avait un risque et au final on se rend compte que ce n'est pas suffisant.
Donc je ne sais pas encore si on sera là pour le second opus, mais avec Stéphane on est évidemment plus que motivés !