Mais où sont passés les poissons en cette 3ème manche des présélections de surfcasting ?

Compte-rendu de la troisième manche des présélections de surfcasting qui décideront des équipes de France féminine et masculine au championnat du Monde 2022. On se retrouve donc sur les plages de Marseillan en jeudi 11 juin de 17h à 21h.

Une manche très peu poissonneuse

Qu'elles ont été longues ces quatre heures de manche… En effet, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes (qui ne pêchent pas sur les mêmes plages), chaque poisson est précieux ! Chaque mulet ou même chaque vive a son importance ! Rares sont les « grosses pêches ».  On ne retrouve pas cet effet de bancs où lorsqu'on pêche un mulet, on en trouve d'autres sur la même zone au coup de canne suivant. Ainsi, il faut constamment prospecter, animer sa ligne pour amener ses appâts sur un maximum de terrain tout en veillant à laisser pêcher sa ligne suffisamment longtemps.

Soulagement…

Je reste capot pendant deux longues heures et la pêche n'est pas bien meilleure pour mes concurrentes. Où sont les poissons ?! Depuis le début de la compétition, je les pêche au loin mais pendant les entraînements, j'en trouvais entre les deux bancs de sable. Je me concentre donc sur ces deux zones et je surveille ce qu'il se passe autour de moi pour pouvoir réagir rapidement en cas de passage de bancs de mulet. Mais vraiment, le temps se fait long… Et finalement, mon scion s'agite timidement. Je mets au sec un mulet de 36cm ! Ouf ! Vu le peu de poisson, je peux être rassurée. Ca, c'est fait ! A ma droite, Claudine Gambier qui remporte la manche de la veille avec 10 mulets, n'en trouve aucun aujourd'hui… C'est dire la cruauté de la pêche parfois et les aléas du tirage au sort qui nous impose des postes de pêche qui nous sont plus ou moins adaptés et qui sont plus ou moins poissonneux.

… Et vigilance

Me voilà donc rassurée mais je reste très vigilante, je me méfie des remontada. Il suffit qu'une pêcheuse trouve une zone poissonneuse et l'exploite pour rapidement me dépasser au classement. Si mon amie Anais Everard qui pêche à l'extrémité du secteur s'est déjà rassurée avec 2 gros mulets (39 et 40cm), je n'en mène pas large avec le mien alors je continue de traquer le mulet jusqu'au dernier coup de canne mais rien n'y fait. En fin de manche, je décide d'opter sur la pêche de distance et j'optimise le moindre détail pour gagner de précieux mètres et pour envoyer ma ligne bien derrière le deuxième banc de sable. Je sors alors ma bobine de moulinet en 14/100, un bas de ligne d'une seule empile clipsée sur mon plomb à l'aide d'une attache IMPS et un plomb missile de 125g (le grammage de plomb qui m'est optimal au lancer). Mon montage est équipé d'une perle flottante légère et j'enfile soigneusement trois demi-dures. Ma voisine de gauche, Peggy Durand (vice-championne de France ne titre) a elle aussi fait le choix de ne prospecter plus qu'au large et cela paie car elle remonte deux mulets.

Bilan

Finalement, je ne remonterai pas d'autres poissons. Le gong de fin retentit et me voilà donc 3ème du secteur et 5ème de la manche du jour. Je suis satisfaite, je sais que cela va me permettre de remonter au classement général. Autre bilan de la journée : ce sont les pêcheuses ayant le moins bien entamé la compétition qui se glissent en haut du classement de la journée. Une belle preuve de détermination. J'aime cet état d'esprit ! Si je suis rassurée par ce résultat de la journée, je n'oublie pas que j'ai déjà joué mon joker la veille et qu'il me faudra assurer à la dernière manche. D'ailleurs, avec ce brassage du classement ce jour, on peut s'attendre à beaucoup de revirements jusqu'à la toute fin de la compétition !

Classement général dames après 3 manches :

Classement général hommes après 3 manches :

Retrouvez le classement en détails sur le site de la F.F.P.S Bord de mer :

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