Un temps de préparation limité
Seulement quelques petites heures séparent la 3ème et la 4ème manche des présélections. En effet, c'est à 7h qu'est lancée la dernière manche alors que la précédente s'était terminée à 21h la veille. Autant vous dire que le temps de ranger le matériel, de le nettoyer, de préparer à nouveau quelques lignes et de préparer à nouveau sacs et fourreaux, etc, la nuit fût très courte ! Sans compter le stress… Pour ma part, je savais que mon score de la veille m'avait permis de me maintenir dans le Top 6, qui est l'objectif ultime de cette compétition. En effet, les 6 meilleures femmes et 6 meilleurs hommes classés à l'issue des 4 manches deviennent membres de l'équipe de France de surfcasting pour le championnat du Monde 2022 qui aura lieu en Tunisie. Le réveil sonne à 4h30 du matin et mon premier réflexe est de consulter le classement sur le site de la Fédération Française des Pêches Sportives « commission bord de mer ». Comme je le prévoyais, j'ai terminé 5ème de la manche de la veille et cela me permet de monter à 2ème place du classement général mais les points sont très serrés alors rien n'est gagné ! Je démarre cette manche plus motivée que jamais.
Comme la veille, le poisson se fait rare
Dès les premiers coups de canne, quelques rares concurrentes sortent un mulet et certaines savent que c'est déjà gagné ! Mais après cette première heure où l'on voit un tout petit peu de mulet, le néant… Il ne se passe plus rien. Que le temps est long ! Je reste concentrée, je reste dans la pêche et je retiens la leçon de la 2ème manche où je m'étais trop dispersée. Les conditions de pêche diffèrent beaucoup des 3 premières manches et je vois bien que la pêche à grande distance ne donne pas beaucoup de résultat alors que la pêche dans les 40 premiers mètres semble plus fructueuse. De ce fait, je me concentre sur cette zone tout en envoyant une ligne plus lointaine de temps en temps que j'anime fréquemment. Je recherche le mulet. Un seul mulet suffirait. Mais ça ne rentre pas… Mes voisines ne les trouvent pas non plus. La dernière heure arrive. Je sais que le poisson est rare et que désormais, ma qualification se joue au nombre de personnes sans poisson si je n'en fais pas, ou bien il suffirait d'une vive... Alors, changement de stratégie. C'est désormais la vive que je traque tout en laissant une empile pêcher le mulet. Je pêche avec un plomb très léger, de petits hameçons, et j'anime, « je gratte ». Il faut que je prospecte au maximum pour trouver ce petit poisson. Claire Sombrun, ma voisine de droite, en trouve une ! Une toute petite mais hélas, cette petite prise, j'en rêve ! C'est dire que le poisson se faisait rare et que la pêche était triste… Puis, Adeline Caballero, ma voisine de gauche, trouve un petit mulet. Je la sais qualifiée grâce à ce poisson. L'étau se resserre, la pression monte mais je reste concentrée sur mon objectif… en vain. 11h sonne et aucun poisson n'est pointé sur ma fiche. Aïe.
Quand ça se joue à 0,5 point…
Ma déception est immédiate. Je calcule rapidement les pêcheuses étant bien classées et ayant fait un poisson aujourd'hui. J'en compte cinq. Mais alors qui est la sixième ? Je calcule rapidement et je comprends que ça va être serré. Soit je passe de justesse, soit je reste aux portes de l'équipe. Aïe, aïe, aïe. Et je me résigne rapidement, je sais que je ne suis pas dans les 6 et en effet lorsque les résultats tombent, je suis annoncée 8ème. La 6ème et la 7ème sont ex-aequo en nombre de points (32 points) et moi je suis classé 0,5 point derrière. Quand je vous disais que c'était serré !
La fin d'une série
Depuis 2015, j'ai toujours réussi à me classer parmi les 6 premières. Depuis six ans, je n'avais pas laissé l'équipe de France partir sans moi. Alors oui, c'est dur. Je suis passionnée, je suis compétitrice, j'aime l'équipe de France et je me suis investie à 100% pour cette compétition. Mais cela n'a pas suffit, c'est la pêche, c'est comme ça... Il m'a fallu un peu de temps pour passer au-delà de la déception. Je suis d'une nature optimiste et je me relève après un échec alors je vois cette année blanche comme une nouvelle opportunité ! Je profiterai de ce temps pour faire autre chose, me concentrer sur d'autres aventures. Les championnats du monde m'ont beaucoup apporté, notamment sur ma technique et mon analyse. Je sais donc que les membres de l'équipe de France apprendront beaucoup lors de ce championnat et elles en reviendront plus fortes ! L'équipe de France s'en verra plus forte sur la scène internationale dans les années à venir.
Cap sur 2021 !
Il y a deux ans, j'avais remporté les présélections qui constituaient l'équipe de France 2020 pour le championnat du monde ayant lieu en France. A cause du covid, le championnat a été reporté à septembre 2021 et a été déplacé à La Tremblade (au lieu de Mimizan). J'ai donc hâte de défendre le drapeau tricolore avec mon équipe. Promis, je vous ferai vivre cet événement comme si vous y étiez !
Classement général des dames :
Les six membres de l'équipe de France féminine de surfcasting 2022 sont donc : Claudine Gambier, Cindy Bonvoisin, Carole Everard, Peggy Durand, Adeline Caballero, Nathalie Timmerman.
Classement général des hommes :
Les six membres de l'équipe de France masculine de surfcasting 2022 sont donc : Paul Delassus, Alexandre Puccio, Sébastien Maillet, Jean-Baptiste Villard, Thierry Chaigneau, Bruno Encausse.
Pour voir des photos et les classements détaillés des présélections 2021, rendez-vous sur le site de la FFPS Bord de mer :