Black-bass, truite ou bar, si tu devais n'en choisir qu'un ?
Fred Miessner – Ces 3 espèces sont difficiles à départager mais je choisirais le Bass parce que c'est le roi de la pêche à vue et à cause de la multitude de techniques qui existent pour le pêcher. Des techniques qui viennent d'ailleurs du Bass et qui se diffusent dans la pêche des autres carnassiers et notamment le bar.
Quelle est ta technique favorite ?
Fred Miessner – Le topwater.
Quel est ton pattern ultime ?
Fred Miessner – Si je devais absolument faire du poisson, ce serait certainement du linéaire avec un shad que tu peux plomber comme tu veux pour le faire évoluer dans toutes les couches d'eau.
Tu dois partir à la pêche avec 3 leurres : lesquels ?
Fred Miessner – Si je pars sur une île et que j'ai droit à 3 leurres je choisis un Jig pour pêcher toute la colonne d'eau, un jerk parce que c'est un leurre de réaction que tu peux animer juste sous la surface et un crank pour pêcher vite.
S'il ne devait rester qu'un leurre ?
Fred Miessner – Encore une fois, un Jig pour les possibilités que ce leurre offre ou une Spoon. Et toi, tu prendrais quoi sachant que tu ne sais pas où tu irais pêcher ?
En eau douce je prends un Rubber Jig.
Fred Miessner – Et si tu ne sais pas ?
Si je ne sais pas si je vais en eau douce ou en mer, c'est plus compliqué… Je ne pars pas avec un leurre souple déjà… Une cuillère tournante ou ondulante, je partirais certainement là-dessus.
Fred Miessner – Voilà, donc plutôt un Metal Jig ou une spoon pour moi.
Quelle est ta saison favorite ?
Fred Miessner – L'automne.
Plutôt US ou Japon ?
Fred Miessner – Japon, direct, parce que les japonais rentrent plus dans le détail, poussent plus la technique qu'aux US.
Quel(s) pêcheur(s) t'inspire(nt) le plus ?
Fred Miessner – C'est une question un peu difficile… Je pourrais dire Hemingway ou Lee Wulff, la personne qui a inventé la pêche version « il faut laisser sa chance au poisson » et le Catch and Release. Il y a Rick Clunn aussi, le papy du circuit Bass US qui déglingue encore tout le monde sur les compèt' à 80 ans, ou encore Daisuke Aoki, lui aussi compétiteur. Je suis allé pêcher avec lui. Avec ses mains et son peu d'anglais il t'explique comment pêcher, c'est fou. Même pédagogiquement je l'ai trouvé très fort.
Quel terme définit le mieux ta vision de la pêche ?
Fred Miessner – Le catch and release. C'est ce qui définit le mieux ma génération.
Plutôt No Kill ou Catch & Release ?
Fred Miessner – Catch and release, c'est plus global. C'est la même chose fondamentalement mais pour moi, le No Kill a une trop forte connotation carpe et je trouve qu'on ne comprend pas forcément bien le concept. C'est plus clair avec le catch and release, tu attrapes et tu relâches. D'ailleurs, dès 1936, Lee Wulff disait qu'« un poisson de sport a trop de valeur pour n'être attrapé qu'une seule fois ». C'est comme ça qu'est naît le catch and release.
Prespawn ou Postspawn ?
Fred Miessner – Plutôt Prespawn, il y a moins de monde au bord de l'eau. (rires)
Plutôt Street ou Boat ?
Fred Miessner – J'adore la pêche en bateau mais lorsque j'ai les commandes donc plutôt Street.
Pêche solitaire ou à plusieurs ?
Fred Miessner – à plusieurs.
Coup du matin ou coup du soir ?
Fred Miessner – du matin.
Plutôt Tresse ou monofilament ?
Fred Miessner – Tresse pour la polyvalence, tu fais ce que tu veux, tu peux choisir le diamètre de ton bas de ligne, par exemple.
Pêche en France ou à l'étranger ?
Fred Miessner – En France, parce qu'on va toujours chercher ce qui semble être le mieux alors que c'est juste en bas de chez toi. En France, il y a des endroits qui sont mortels, il faut juste se donner la peine de les trouver. Et puis quand tu rentres de l'étranger t'es dégoûté… Personnellement je n'ai pas envie de vivre « la vraie vie » pendant les vacances mais plutôt essayer de la vivre tous les jours en trouvant des satisfactions dans les choses du quotidien et pas nécessairement dans les maxi fishs.
Ton meilleur souvenir de pêche ?
Fred Miessner – Je pense que ce sont des sessions « Night Fishing » dans Paris avec des potes dans les années folles. On pêchait toute la nuit, on faisait du poisson, mais surtout, on vivait de vraies aventures !
La mésaventure dont tu gardes un bon souvenir ?
Fred Miessner – Elle est très liée à la question précédente ! (rires) C'est certainement d'être tombé dans le canal Saint Martin de nuit. (rires)
