Depuis maintenant plusieurs années, je consacre l'intégralité du mois d'Août et des vacances associées pour traquer les thons rouges aux leurres. Cette saison 2021 a démarré sur les chapeaux de roue avec une belle concentration de poisson assez bien répartie sur les côtes de Bretagne. Ceci-dit, il existe tout de même quelques endroits à privilégier où la densité est plus importante et les prises régulières.
De belles chasses bien visibles
Lors de la traque du thon au leurre sur chasse, la priorité est de réussir à les localiser. Pour ce faire, il est bon de compter sur les oiseaux et notamment les fous de bassan. Ces oiseaux de couleur blanche sont facilement identifiables de loin et permettent de trouver les chasses de thon assez facilement.
Cette année nous avons eu la chance de trouver de belles concentrations d'oiseaux permettant ainsi de localiser les chasses facilement. De plus la distance assez éloignée de la côte nous permettait d'être seul sur zone et ainsi de profiter pleinement des chasses.
Aborder la casse sous le vent
Le rôle du skipper est important afin de mettre les pêcheurs (souvent 2) dans les meilleures conditions possibles. Celui-ci devra tenir compte du vent, du courant mais aussi du sens de déplacement de la chasse pour positionner au mieux le bateau, en amont et de préférence sous le vent.
Sur zone, deux écoles s'opposent. Certains rentrent vraiment au cœur de la chasse et ne coupent pas le moteur. Je pratique cette technique les jours où les chasses sont denses et les poissons très actifs.
À l'inverse, les jours difficiles où le calme règnent sur l'eau, j'essaye d'aborder les chasses de plus loin, quitte à me laisser dériver afin d'y arriver moteur stoppé.
Le combat, l'étape la plus difficile !
Une fois piqué, vous allez subir un rush puissant. Le réglage du frein de votre moulinet doit être bien fait faute de quoi vous verrez votre réserve de tresse se vider en moins de 2. En revanche, s'il est serré trop fort, vous risquerez une casse.
Les combats peuvent durer longtemps. Se relayer est alors nécessaire pour durer. Pour ma part, je suis rapidement le poisson à l'aide du bateau. Toute la tresse qu'il ne prendra pas sera autant de temps de gagner sur le combat à venir.
Il est préférable d'avoir dans l'équipage une personne expérimentée qui vous permettra d'éviter les erreurs pouvant entrainer une casse en raison d'une mauvauise manoeuvre ou bien d'un contact entre la tresse et la coque du bateau
Les photos et la relâche
Cette année, la moyenne des poisons touchés oscille entre 1,70 m et 2,00 m avec des combats allants de 25 minutes à 1h30 pour les plus longs. Au fur et à mesure des saisons, nous avons appris et à présent, nous mettons beaucoup de frein dès le début du combat afin de fatiguer le poisson rapidement. Abréger le combat permet de le relâcher dans de bonnes conditions.
Nous ne sortons jamais les poissons de l'eau. Le thon, ayant constamment besoin de nager pour s'oxygéner, meurt rapidement dès lors qu'il est hors de l'eau. À cela ajoutez la difficulté de maitriser hors de l'eau un poisson de 100 kilos et l'envie d'une belle photo avec le poisson sur les genoux vous passera rapidement !
Nous optons pour les photos le long du bord, en maintenant-le poisson par la gueule à l'aide d'un gros fish grip tout en étant embrayé à 2 nds pour lui permettre de s'oxygéner.