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Un poisson noble
Le barbeau fluviatile (Barbus barbus) fait partie de la famille des cyprinidés comme le chevesne ou la carpe. Présent dans les cours d'eau de premières et deuxièmes catégories, il colonise les courants rapides où il recherche sa nourriture. C'est dans ces espaces que l'on a le plus de chance de le piquer.
Poisson grégaire, jusqu'à une vingtaine d'individus, son ventre est plat ce qui lui permet de se déplacer très facilement collé au fond sans se faire bousculer par le courant. Il aime, dès le début de la saison, les secteurs mouvementés où il cherche les invertébrés au milieu des cailloux et des herbiers avec sa bouche spécifique. Le barbeau réagit vite à l'amorce grâce à son odorat très sensible. Les vers de terre sont parmi les proies qu'il affectionne le plus.
Très facilement reconnaissable, le barbeau à un corps en forme hydrodynamique de couleurs brun doré. Ses nageoires puissantes comportent des rayons osseux qui lui assurent une nage facile. L'œil est assez petit ce qui est signe qu'il ne cherche pas sa nourriture avec la vue. Ses lèvres comportent quatre barbillons, deux à la commissure des lèvres qui possèdent un rôle gustatif, mais aussi d'équilibre et deux autres à l'avant. Ces barbillons lui servent à trouver sa nourriture même par eaux teintées. Sa bouche est dirigée vers le bas, ce qui signale qu'il se nourrit sur le fond.
Il peut vivre jusqu'à douze ans en fonction du lieu et de la nourriture disponible, sa taille varie de 20 à 70 cm et peut dépasser les 5 kilos. Le record de France actuel est de 79 cm pour un poids de 7,2 kilos. Comme beaucoup de ses compères cyprinidés, il n'a pas de taille légale de capture.
Redoutable adversaire, il vous offrira à coup sûr des combats tout en puissance.
Des pêches différentes pour un même poisson
Que ce soit au coup, au feeder, à la calée, à l'anglaise, à la nymphe, et même aux leurres, le barbeau se pêche toute l'année de manières très différentes. Par exemple, la pêche au feeder est assez simple et permet de toucher des poissons rapidement sans grandes difficultés. L'anglaise est possible dans les courants moins fort, un terreau est souvent déterminant dans le résultat.
Si vous souhaitez prospecter canne et fil en main, la pêche à rôder est un bon compromis ainsi que la pêche la pêche aux leurres mais cette dernière est plus adaptée de juin à octobre. Avec des leurres de types lames ou bien de petits leurres souples en moyenne du 3 pouces, pas plus. Les résultats sont garantis à conditions de prospecter les bonnes zones de pêche et de les animer correctement.
Pour les mordus de pêche à la bouillette, pas d'inquiétude, le barbeau réagit bien aussi sur des appâts épicés, aux fruits ou bien au poisson.
Des cannes et des moulinets avec une bonne réserve de puissance, mais aussi un élastique dans le scion de votre canne au coup, sont conseillés pour amortir ses départs fulgurants.