Des fenêtres météos rares
Habituellement, les premières pêches de l'année sont timides. D'abord, les conditions ne permettent pas d'exploiter le même potentiel qu'une journée de printemps. Les journées sont courtes et les belles pêches de lieus jaunes se déroulent à une heure de navigation au large, ce qui raccourcit d'autant plus le temps de pêche. De plus, les créneaux météorologiques sont rares, en particulier ceux qui offrent un plan d'eau lisse pour se rendre au large.
Premier créneau du mois de janvier
Nous sommes le 18 janvier, une belle météo est annoncée. Avec mon ami Michaël, nous prenons le large pour voir si les turbots et lieus sont déjà actifs. Janvier n'est pas le meilleur mois, c'est même un mois d'activité restreinte. C'est ce que nous constatons avec une pêche du turbot le matin, et les premières dérives à lieu jaune en début d'après-midi. Nous avançons d'épave en épave pour débusquer un beau spécimen. Rien ne prend à la technique de l'ascenseur. Mais nous ne perdons pas espoir.
Premières touches en fin de journée
Nous parvenons finalement à toucher 4 poissons en grattant le fond en milieu d'après-midi, mais vraiment difficilement ! Michaël n'a pas touché un poisson, je suis un peu frustré... Ceci dit, il est 16 h 30, je propose à Michaël de faire route.
Dernière dérive ?
En effet, cela permet de faire une navigation diurne plus confortable afin d'arriver au port à la tombée de la nuit. Je propose alors une dernière dérive sur une épave sur laquelle j'avais repéré un peu de détection de poissons non-mordeur vers midi. Nous arrivons sur le spot, et constatons une détection très active !
Lever de lune et trois heures de pêche de folie de nuit
Nous commençons à pêcher cette détection incroyable à la tombée de la nuit. Cette dernière va de pair avec un lever de lune.
Les poissons sont déchaînés, ils mordent avec une violence incroyable. De mémoire de pêcheur, je n'ai jamais vu une telle activité de lieus jaunes ! Papa depuis 15 jours de mon troisième fils, j'avais promis à ma femme un retour à la maison à 21 h. Tant pis, j'envoie un SMS avec le téléphone satellitaire pour prévenir de ne pas nous attendre. Nous profitons de ce moment de folie pour sélectionner nos poissons en espérant un monstre.
Les poissons s'enchaînent, nous relâchons les pépères, c'est une pêche incroyablement active ! Les poids montent crescendo, jusqu'à ce poisson de 88 cm qui vient clore ce moment d'euphorie. Il est énorme, avec un ventre XXL ! Nous sommes comme des gosses. Habituellement, je ne suis pas fan des pêches de nuits en bateau, mais ce lever de lune a permis, outre l'activité anormale des poissons, de bien voir les lignes dans l'alignement de la lune. Les astres étaient avec nous, c'est un souvenir magique.