Retour de session / Mon ouverture truite dans les Gorges du Verdon, des paysages magnifiques

Les gorges du Verdon © Perrotte-Duclos Antonin

Faire l'ouverture dans cet endroit magique que sont les Gorges du Verdon est toujours un moment à part. La pêche ne fut pas facile, mais là n'est pas l'essentiel pour réussir son ouverture.

Le Verdon est incontestablement la rivière capable de produire les plus grosses truites du Var. Il prend sa source dans les Alpes de Haute Provence et se jette dans la Durance après 166 km, servant au passage à remplir cinq lacs de barrage.

Un état des lieux

Chaque année, les niveaux dans les rivières du Var sont de plus en plus bas et préoccupants. Cette année ne fait pas exception et le Verdon est extrêmement bas. Pour ne pas faciliter la pêche, les eaux sont d'une incroyable transparence et les températures sont basses.

Bien évidemment, cela ne nous a pas empêchés de partir pour une superbe journée entre amis. La météo annonce un temps couvert et des rafales à plus de 100 km/h de vent d'est. Notre choix de partir dans les Gorges n'était probablement pas le meilleur au vu des conditions météo, mais c'est probablement le plus bel endroit à pêcher. Les gorges créent de plus des couloirs où le vent s'amplifie fortement.

Une eau très claire mais surtout très basse...
Une eau très claire mais surtout très basse...

Un départ compliqué

Réveil à 4 h 00 ce jour-là, deux heures de route nous attendent pour rejoindre les gorges du Verdon, suivis de 45 min de descente à pied pour rejoindre la rivière. Nous arrivons juste avant 8 heures du matin au bord de l'eau, impatient de tremper les leurres malgré les températures très basses, 4 degrés en extérieur et une eau à environ 7 degrés.

À notre surprise, beaucoup de pêcheurs ont eu le courage de rejoindre ses spots et nous avons attaqué la pêche en passant derrière pas moins de cinq autres passionnés. Malheureusement, la discrétion n'est pas leur point fort et avec la clarté de l'eau, tous les poissons sont probablement calés au fond, apeurés par les pêcheurs précédents.

La pêche peut commencer

Après quelques trous sans voir le moindre poisson, nous décidons de remonter la rivière pendant environ une heure pour atteindre des zones moins pêchées. Le déplacement paie et je fais enfin suivre mes premiers poissons, l'un d'entre eux se piquera sur mon jerkbait, mais se décrochera dans mes pieds. J'ai l'occasion de voir de très beaux individus dans l'eau très claire, plusieurs poissons de plus de 40 cm et deux magnifiques spécimens de plus de 50 cm.

Bien évidemment, comme je m'y attendais, ces poissons sont suiveurs lorsque l'on passe un leurre très agressif, mais ne se mettent jamais vraiment en mode chasse et ne tentent pas de l'attaquer. Seuls quelques poissons de moins de 25 cm tentent de happer mes leurres durs. Pour éviter de les abîmer avec deux hameçons, je décide de passer au leurre souple pour faire de la pêche à vue dans l'eau claire. Cette technique porte ses fruits et j'ai de nombreuses attaques de petits poissons. Seulement certains se piqueront, car le leurre est tout de même conséquent pour la taille moyenne des poissons qui tentent de mordre.

Un petit poisson qui a craqué pour mon leurre souple
Un petit poisson qui a craqué pour mon leurre souple

Une belle journée

Je termine la journée à seulement 2 poissons, tout comme mon acolyte. Beaucoup de touches et de suivis, ce qui reste tout de même un bon signe. Lorsque les eaux se réchaufferont un peu, les poissons se mettront sûrement plus en activité. Le retour se fait aux alentours de 16 h, la remontée étant bien plus longue que la descente. Malgré la difficulté de la pêche, une superbe ouverture à mon sens, dans des paysages magnifiques. Je n'ai qu'une hâte, y retourner à partir d'avril quand les températures se prêteront davantage à la pêche au leurre.

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