Pourquoi choisir ses hameçons ?
Qui dit prédateurs dit proies et effectivement la chaîne alimentaire est une constante. Les petits poissons mangent du plancton et des invertébrés et les prédateurs les chassent et régulent la population. Dans ce contexte immuable, la pêche aux vifs est basée sur une réaction alimentaire, c'est une super technique et les gros sandres, brochets et silures sont largement visés.
Il est possible de réaliser des montages qui assurent un ferrage à la touche et qui laissent largement la place de relâcher sa prise dans les meilleures conditions.
Le plus difficile dans cette technique est de tomber juste question armement. Si avec les leurres, beaucoup de pêcheurs ne se posent pas trop de questions, là, c'est une autre histoire et le ou les hameçons que l'on va placer doivent être parfaitement ciblés.
Placer un hameçon triple n°8 sur un chevesne de 25 cm ne laisse pas la place à la possibilité de ferrer une fois sur dix. Il faut donc équilibrer la taille des hameçons en fonction des vifs et cela demande soit de choisir le vif par rapport à l'espèce visée soit d'adapter la monture. C'est donc avec réflexion qu'il faudra aborder cette technique qui n'a plus rien à prouver sur la question de l'efficacité.
Les hameçons simples et les hameçons triples
Les armements avec les modèles simples sont la base des montages pour le vif. Ces hameçons offrent deux fonctions bien définies : l'armement et le maintien du vif. Si on prend l'exemple du sandre, que l'on tente avec un poisson de la taille d'un doigt posé sur le fond, le vif est piqué par le nez et offre une belle proie qui se présente parfaitement.
Même logique pour le bar en mer en pleine eau sur ligne morte, c'est-à-dire non plombée, ce type d'hameçon piqué dans les lèvres d'un petit maquereau par exemple est d'une efficacité remarquable.
Si avec les simples, les eschages discret par les lèvres sont super pratiques, avec un triple, il est possible de piqué une branche dans le vif et de laisser les deux autres libres. C'est une méthode moins discrète, mais qui assure un ferrage immédiat et donc une prise au bord de la gueule du poisson.
L'utilisation des hameçons triple demande des eaux dépourvues d'obstacles. Par exemple, pour le sandre, un petit triple piqué à l'anus du vif offre un ferrage immédiat et une prise piquée au ras de la gueule.
Les variantes
Avec le temps et la diversité des vifs, et des carnassiers, les hameçons ont connu des adaptations spécifiques. Les circles hooks particulièrement arrondis offrent une sûreté assez surprenante pour la pêche des gros poissons. On se demande même comment cet hameçon peut se piquer. Mais au vu des résultats, il ne faut pas trop chercher à comprendre et plutôt à apprécier.
Les hameçons doubles ont également leur utilité, notamment au niveau des présentations eschées sous la peau au niveau du dos pour les espèces de prédateurs prenant de travers comme le brochet. Enfin, une variante du double classique, est le double perroquet qui par son ouverture bien plus importante offre une mise à disposition des pointes bien supérieure.
Fort de fer ou plus léger
Il est totalement inutile de choisir un fort de fer bien lourd et bien costaud pour tenter la perche au vairon. Il faut donc que la résistance de l'armement soit en adéquation avec la taille du vif et celle du prédateur. C'est une logique simple, mais quand on fait des montages de fond pour le sandre, il n'est pas rare que le simple poids de l'hameçon assurant l'armement implique une lourdeur suspecte pour les gros spécimens.
Pour la pêche en mer, là aussi, c'est une question de taille de prédateurs et si on cherche le bar ou le thon, la résistance des hameçons sera totalement différente.
Palette ou œillet
Il est possible pour les hameçons simples de choisir soit un modèle avec œillet, soit avec palette. Le choix est important.
Le modèle à palette offre plus de discrétion et un passage sous la peau du vif bien plus facile. L'hameçon à œillet est plutôt destiné à aller chercher les carnassiers qui demandent un bas de ligne plus solide.
Une couleur discrète
En eau douce, il est préférable de jouer la discrétion dans le choix de ses hameçons. Les teintés brunâtres que l'on nomme plus communément bronzés, sont particulièrement intéressants dans cette optique, notamment sur les poissons éduqués.
En mer, c'est une autre histoire et la corrosion aidant, il est impératif de choisir l'inox ou des modèles prévus pour résister au sel. Pensez également que le revêtement anticorrosion de ces hameçons ne peut être que superficiel et en les affûtant, il est fort possible que la rouille apparaisse rapidement.