Le tube, un leurre peu commun
Bien loin des leurres classiques qui visent à ressembler à un poisson sous la forme d'un shad ou de finess, le tube ne s'identifie pas à grand-chose et il est souvent confondu avec l'imitation du poulpe. Effectivement, le concept de ce leurre est assez similaire et ils se ressemblent par la présence de franges très mobiles et par un corps creux. La comparaison s'arrête ici, car à la base, le tube est originaire des Etats-Unis et il est destiné en priorité au black-bass dans les endroits ultra encombrés.
On remarquera que l'évolution dans le temps de ce leurre a permis une multiplicité de versions, de tailles, de couleurs et de paillettes vraiment originales. Ces avantages sont notables et expliquent notamment le potentiel de captures qu'il peut offrir. Très peu utilisé, il est pourtant intéressant pour le sandre et le brochet, déjà par ce que ces carnassiers ne le connaissent pas et donc se font piéger, mais aussi parce qu'il passe dans les obstacles, là ou bien d'autres resteront bloqués.
Une matière ultra molle et des odeurs en plus
Il est assez facile de se rendre compte que ce leurre est réalisé dans une matière très molle. On notera que malgré cette grande souplesse, la résistance aux dents des carnassiers est importante et il est possible de piquer plusieurs pièces avec le même leurre. Comme quoi, ultra souple ne veux pas forcément dire fragile.
Souvent, les leurres ont dans leur matière des odeurs noyées dans la masse et il est donc possible de profiter pleinement de cet avantage comme c'est le cas pour le shad par exemple. Dans la mesure où les tubes sont creux, il est aussi possible d'y placer des attractants. C'est le bon point pour les tubes, car par eaux froides, il n'est pas rare qu'ils fassent la différence. Une animation lente et très molle complète bien le dispositif odorant placé en supplément.
Le bon équipement
Pour bien sentir ce leurre, il est préférable d'avoir une canne possédant un scion souple. En effet dans la mesure où l'animation est ultra lente, il n'est pas nécessaire d'y aller en grandes tractions. Un modèle de 2,10 m et d'une puissance de 7 à 21 grammes permettant de tenir et de combattre des sandres, mais aussi occasionnellement des brochets, est parfait.
On remarquera que la tresse est fine, de 12 à 15 centièmes et que le bas de ligne en fluorocarbone doit être assez long, environ 1,50 m pour éviter que les prédateurs ne voient la tresse. Pour cette dernière, il est important de bien sentir le leurre en permanence, car avec un léger mou, le sandre prend et recrache sans même que l'on s'en aperçoive.
Montage à plombée externe ou interne
La première manière de monter un tube consiste à le placer sur une tête plombée. Facile et rapide, il faut quand même souligner que ce montage est pratique quand on pêche au ras du fond quand les postes sont larges et très propices. La longueur de la hampe du gros hameçon doit sortir près des franges. Les carnassiers et en particulier les sandres, ne le prennent souvent que sur le bout des lèvres et ne se piquent correctement que si l'armement est présent sur cette zone.
Il est possible aussi de placer un lest interne. Étant creux, il est facile d'enfiler la tête à l'intérieur, de percer pour libérer l'anneau de fixation et pour finir, de faire ressortir la pointe de l'hameçon. C'est facile et offre un montage parfait.
La version anti herbe
Étant creux, c'est assez pratique de le monter en anti herbes. Il suffit pour cela de transpercer l'avant avec le gros hameçon et de faire ressortir la pointe au milieu du corps comme n'importe quel autre leurre souple. Ce montage est ultra discret et il est possible de pêcher des postes ultra encombrés, sans même penser que l'on peut s'accrocher.
Les montages Carolina et Texans sont des plus productifs et permettent une présentation idéale. Enfin, sur un Carolina, pensez toutefois à parfois placer une grosse bille en polystyrène en tête dans le corps. Ainsi, il remonte légèrement et offre une proie légèrement décollée du fond.
Translucide et pailleté
Souvent, les tubes sont légèrement translucides et ont une multiplicité de reflets et d'éclats quand le soleil illumine ses formes arrondies et ses franges. On obtient donc une forme allongée de la taille d'un vif et un visuel favorable. Il n'en faut pas plus pour décider les sandres notamment et les black-bass à s'en saisir.
Les versions verdâtres et translucides ont la part belle dans les zones peu profondes et dès que l'on pêche creux, les modèles transparents blancs ou gris largement pailletés sont souvent productifs.
Les montages doubles
Si les tubes en version 8 à 12 cm s'animent bien seuls et offrent un potentiel visuel et vibratoire parfait, en revanche, quand on utilise des tailles plus petites, notamment pour les perches, il est bon de les placer par deux sur le bas de ligne.
Je vous conseille de réaliser un double drop shot qui saura utiliser à la perfection le potentiel de capture de ce doublon. Bien sûr, il est possible de varier les couleurs afin de trouver plus rapidement ce que les poissons préfèrent.
Le jeu des franges
Avec une telle mobilité des franges, on remarque vite que ce leurre est ultra démonstratif et qu'il ne faut pas grand-chose pour le rendre attractif. Ses franges, ultra mobiles, permettent de donner une impression de vie. Même sans l'animer, il est capable de prendre du poisson.
La taille et les couleurs
Toutes les tailles et couleurs se trouvent chez nos détaillants. Construit à la base comme un tube creux fermé et arrondi à une extrémité, il est par la suite fendu partiellement pour offrir un visuel intéressant. Généralement, en matière de dimension, il est assez courant de trouver des modèles de 3 et 4 pouces, idéal pour le sandre et le brochet. Les modèles plus petits sont plus souvent destinés aux black-bass et aux perches qui adorent les doubles tonalités et répondent favorablement au jaune et au vert.