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Présentation de l'arapède ou patelle
Chapeau chinois, patelle, arapède ou bernique selon les régions, ce coquillage est abondant sur toutes les côtes rocheuses françaises. Gastéropode avec une coquille épaisse et conique, la patelle vit collée aux rochers. La coquille peut être de différentes couleurs selon les différentes espèces de patelle rencontrées. Coquillage herbivore, il se déplace très peu pour brouter de micro-algues. Les patelles dépassent rarement les 5 centimètres de diamètre et peuvent vivre plus de dix ans selon la qualité des biotopes fréquentés.
Faire l'arapède
Dans le sud de la France, du côté de Marseille, il y a une expression employée couramment qui est : « Faire l'arapède ». Ce qui peut se traduire par le fait d'être trop collant, très invasif. En effet, une des caractéristiques propres à l'arapède ou patelle, est sa puissance à demeurer collée à la roche. Il est donc très difficile d'arracher un chapeau chinois facilement si l'on n'a pas le coup de main.
Pour extraire ce coquillage de son rocher, il va falloir vous munir d'un couteau à fine lame afin de le glisser sous la coquille et soulever ainsi l'arapède. Il est également possible de les détacher seulement à la main, par contre vous n'aurez le plus souvent qu'une seule chance ! Les berniques se déplacent très peu et très lentement. Cependant, il arrive que la pression de leur ventouse soit moindre à certains moments, c'est à ce moment précis qu'il faudra les décoller rapidement d'un coup de main vif vers le côté.
L'arapède, un appât résistant
La patelle demeure un de ces appâts à utiliser souvent en dernier recours. Lorsque l'on se trouve en manque d'appâts, il est toujours possible de récolter quelques chapeaux chinois pour poursuivre sa sortie pêche. Il est ainsi possible de pêcher avec de tels appâts soit à la calée soit à l'aide d'un flotteur. Une fois extraite de la coquille, à l'aide d'un couteau que l'on glisse entre la coquille et la chair, la chair devra être piquée sur un hameçon du N° 10 au N° 2, selon les espèces visées.
Sa faculté exceptionnelle à tenir à l'hameçon est aussi son point faible. La chair de la patelle est en effet plus que coriace, ce qui n'attire pas toujours les poissons. Cependant, les poissons de roche tels que les serrans, les girelles ou les labridés peuvent se prendre avec des patelles assez facilement. Par mer agitée, une belle bouchée de plusieurs patelles enfilées sur l'hameçon aura tendance à attirer les vieilles et les sars.