Hors-Série / Pêche exotique, la technique du slow jigging pour pêcher les gros prédateurs

Vivaneau en slow jigging © Maxime Bury

La technique du slow jigging est une pratique passionnante qui permet de se mesurer à de gros prédateurs lorsque l'on pêche en exotique. Une technique aussi performante pour toucher de nouvelles espèces dans les grandes profondeurs.

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Déjà couramment pratiqué dans l'hexagone, le slow jigging a déjà fait ses preuves et son efficacité n'est plus à prouver, mais qu'en est-il pour les destinations exotiques ? Et bien pour commencer, j'aurais tendance à le classer en deux grosses catégories, le slow jigging classique et le deep slow.

Béryx commun en slow jigging
Béryx commun en slow jigging

Le slow jigging classique

Le slow jigging classique permet de cibler les mêmes espèces que le jigging traditionnel sur les mêmes profondeurs, c'est-à-dire de 40 à 150 mètres afin d'obtenir plus de résultats quand les prédateurs deviennent éduqués et se laissent moins tenter par le speed jigging.

Pourquoi plus de résultats ? Et bien pour faire simple, contrairement au jig le slow va passer beaucoup plus de temps dans la "strike zone " et permet d'avoir autant de touches à la montée qu'à la descente. Sa forme particulière lui permet de planer longtemps et de créer un maximum de mouvements de fluides qui seront détectés par les prédateurs environnants.

Passer plus de temps dans la strike zone
Passer plus de temps dans la strike zone

À la Réunion tout comme à Madagascar ou sur d'autres zone de l'océan Indien les poissons qui répondent bien à cette technique sont nombreux mais on peut distinguer les caranguidaes (carangue ignobilis, carangue bleue, sériole ...), les mérous (croissant queue jaune, plates...) et les pélagiques (thon jaune, thon à dent de chien, germon, wahoo...). Bref vous l'aurez compris, une multitude d'espèces s'offrent à vous !

Le deep slow pour les grands fonds

La seconde catégorie est le deep slow qui se pratique en général entre 150 et 450 mètres de profondeur. Ce qui permet de côtoyer de nouvelles espèces de grands fonds tels que les vivaneaux, les castagnoles, beryxs, gros thons à dent de chien voir même le requin renard.

Bien évidemment, une pêche aussi profonde nécessite un matériel bien spécifique, mais aussi une animation particulière. Plus la profondeur est importante plus l'amplitude d'animation doit s'accentuer, en effet lorsque vous avez 400 mètres de fond et donc pas loin de 450 mètres de tresse hors du moulinet avec le courant, de simples petites actions de scion ne feront que très peu bouger votre leurre. Privilégiez donc des animations amples type Long Fall (longues tirées vers le haut) en laissant retomber le jig sans tension pour qu'il plane un maximum.

Un joli spécimen de castagnole
Un joli spécimen de castagnole

Le slow jigging est en règle général un superbe atout pour rechercher des poissons dans des profondeurs assez importantes qui n'ont pas l'habitude de voir passer des jigs et donc de cibler des poissons peu éduqués sur des zones peu pêchées tout en étant une alternative redoutable d'efficacité sur des poissons peu mordeurs ou éduqués.

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