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La pêche depuis le bord, des poissons pour chaque saison
La seule technique de pêche praticable du bord est le surfcasting et ses adeptes seront agréablement surpris par les belles pêches que l'on peut faire toute l'année avec leur technique de pêche préférée.
À chaque saison, cependant, des espèces différentes s'approchent de la côte. Le bar ou loup, comme on l'appelle dans le sud, poisson le plus pêché dans la région, est présent près de la côte de septembre à février. La saupe, le sar, le joël, eux, sont pêchés toute l'année. Le mulet et l'anguille sont à rechercher de mars à décembre. L'orphie se pêche d'avril à septembre, le marbré et la bogue d'avril à octobre. La dorade et l'oblade sont présentes d'avril à novembre. Les poissons plats comme la plie ou la sole, se prennent de février à avril. Enfin le maquereau est surtout présent de mai à août.
Tous les appâts nécessaires se trouvent sur cette immense plage. Le vrai début de la partie de pêche commence par leur ramassage (vers, coquillages). Les parties de pêche se passent dans une luminosité extraordinaire et les amateurs de solitude seront à leur aise, il n'y aura que les oiseaux pour leur tenir compagnie.
Les pêcheurs seront peut-être surpris par le vent qui souffle régulièrement, qu'ils sachent que celui-ci n'a pas d'effets néfastes sur les résultats de pêche. Ils seront aussi étonnés par la puissance des vagues qui viennent buter sur le talus des plages, des vagues dignes de l'Atlantique.
Les montages doivent être très solides, car il n'est pas rare d'accrocher aussi des raies de belle taille.
Les différents coins de pêche sur le rivage camarguais
Pour gagner les coins de pêche, de longues marches sont nécessaires soit à partir des Saintes-Maries-de-la-Mer, soit en partant de la plage du grand Palun, près de l'embouchure du Grand Rhône. Cette plage, la seule facile d'accès en voiture, grâce à une route goudronnée, est un peu trop visitée dès le retour de la belle saison. En revanche, c'est un excellent lieu de pêche durant les mois d'hiver.
Enfin, pour en terminer avec la côte, Port-Gardian, qui est le port des Saintes-Maries-de-la-Mer, est à fréquenter pour sa population exceptionnelle de liches. Il faut en profiter, car de telles concentrations sont rares sur nos côtes. À Port-Gardian, plusieurs endroits de pêche sont à prospecter. Le Grand Radeau pour ses loups et ses bogues, la Grande Plage pour ses poissons plats, l'estuaire et le début du cours du Petit Rhône pour ses loups, ses mulets et ses poissons plats, surtout par grand vent. Sur la digue du port, on prend des congres en pêchant à soutenir ainsi que de nombreux maquereaux et orphies à la pêche au flotteur dérivant.
La pêche sur le rivage camarguais en bateau
Pour les amateurs de pêche en bateau, c'est aussi une excellente zone, car contrairement aux rivages entièrement constitués de sable, substrat que l'on retrouve bien sûr au large sur de vastes étendues, elle recèle des fonds composés de prairies d'algues et d'éperons rocheux.
On y pêche le loup à la petite traîne ou à la mitraillette, mais aussi le capelan de Méditerranée de février à mai, en pêchant à soutenir ancré ou à la dérive. De mai à octobre, les chinchards et les grondins s'ajoutent aux espèces déjà citées.
Pour ceux qui disposent d'un bateau assez puissant, la période allant de début juin à la fin octobre leur permet de traquer deux sortes de squales de taille souvent impressionnante : le requin peau bleue et le requin renard, remarquable par la longueur de sa queue. Ils s'approchent à seulement quelques milles de la côte.
Face à la sortie du petit Rhône, la pêche à la bonite et à la liche attire toujours de nombreuses embarcations. Ces espèces se pêchent sur des fonds de 10 mètres, ce qui est assez rare. Et plus large, pour ne pas dire en haute mer, on pêche les thons blancs ou germons.
Se mesurer au thon rouge
Pour ceux attirés par le Big Game, le mois d'août et de septembre permettent d'assouvir leur passion à l'occasion du passage des grands thons rouges. Des poissons majestueux de 150 à 200 kilos, voir plus. Avec un peu de chance, leur traîne peut croiser la route d'un espadon...
Un paradis donc pour tous les passionnés de la pêche aux gros qui n'auront pas besoin de partir en Floride ou en Australie pour connaître de belles émotions. Rappelons cependant la nécessité de posséder un matériel très spécialisé dont le bateau n'est pas le moins onéreux. Ce genre de pêche ne s'improvise pas d'où la nécessité de pratiquer avec des spécialistes.