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Les turluttes ou calamarettes pour pêcher les céphalopodes en kayak
Les calamarettes ou turluttes dédiées aux poulpes, seiches et calamars sont nombreuses. Il y a un choix important chez les revendeurs de toutes les formes et de toutes les couleurs. Je vais vous montrer celles qui sont dans ma boite à tentacules.
Les traditionnelles, bien souvent en tissu, du moins, ce sont celles que je préfère, car j'utilise de temps en temps, un attractant quand les céphalopodes sont un peu fainéants. De différentes couleurs et de différents grammages. Je les monte tout le temps en potence au-dessus d'un plomb, de 50 à 80 grammes selon le courant.
Grâce au kayak à pédales, je pêche en permanence en mouvement, cela permet aussi de quadriller une zone plus grande. Et en traînant le plomb sur le fond, le déplacement de sable attire une seiche s'il y en a une de présente dans le coin. Il m'arrive aussi de mettre une deuxième turlutte plus petite au-dessus, à un bon mètre, flottante de préférence. Cela attire aussi les calamars s'ils traînent dans le coin, c'est ce qu'on appelle la méthode tataki.
J'utilise la gamme Flashmer pour toutes ces turluttes dont le catalogue est impressionnant. Les turluttes à bavette, apparentées à des poissons nageurs, les hameçons étant remplacés par un panier en queue, double de préférence, sont des calamarettes très efficaces en kayak.
Les différentes techniques de pêche
Avec ces leurres, nous allons pouvoir pratiquer une pêche à la traîne lente ou à la volée, là encore le kayak à pédalier trouve toute sa place. Il existe aussi des turluttes hybrides avec un hameçon triple sur le corps et un panier en queue, qui peuvent aussi être employées à la traîne ou à la volée.
Les anciennes techniques ont encore leur place de nos jours. Ces méthodes reviennent à la mode depuis quelque temps, peut être est ce dû au retour du poulpe sur la façade atlantique un peu partout et spécialement sur la pointe Bretagne. On peut aussi les mettre en pratique à bord de nos kayaks de pêche.
- La planche à poulpe : les pêcheurs professionnels s'en servent, donc c'est efficace. Eschée d'un poisson gras (sardine ou maquereau) ou d'un crabe, cette planche plombée est posée sur le fond sur une zone à céphalopodes et traînée lentement. Elle est munie de crochets très piquants sur l'arrière de la planche, de couleur blanche. Son attractivité peut être renforcée par un morceau de chiffon de couleur accroché un mètre devant, le poulpe du coin n'y résistera pas.
- Les turluttes cages : il en existe de différentes formes et grammages là aussi, à aiguilles ou en forme cage. On les utilise avec une sardine en guise d'appâts, certaines peuvent être habillées d'une Led pour rechercher les calamars rouges de Méditerranée par exemple. Pour moi, en rade de Brest, je les utilise comme les turluttes en tissus, montées en potence au-dessus d'un cassant plombé qui m'indiquera le fond. La turlutte évoluant ainsi à 50 centimètres du fond ce qui limitera les risques d'accroches. J'utilise aussi de l'élastique à ligature pour ficeler l'appât sur ces pièges.
Ces différentes techniques peuvent être mises en pratique au cours d'une même session, c'est amusant de comparer et de voir ce qui est le plus efficace.
Dans l'assiette, les céphalopodes peuvent être accommodés de multiples façons, cuits en sauce, frits, en ceviche pour le poulpe (excellent). Ne dit-on pas que le plaisir de la pêche continue dans l'assiette ?
Pensez tout de même à relâcher les plus petits spécimens et à respecter les dates de fermeture de la pêche au poulpe à certaines dates et dans certains lieux en Méditerrannée.