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L'ombre commun est réputé difficile à capturer et nécessite une approche fine. Il se nourrit de petites proie et la pêche à la mouche se prête bien à la présentation de minuscules imitations. Il est cependant possible de capturer des ombres communs au leurre en respectant ces quelques règles !
Cibler spécifiquement les ombres
Souvent présent sur la zone qui porte son nom, entre la zone à truite et la zone à barbeau, l'ombre cohabite très souvent avec l'une ou l'autre, ou carrément avec ces deux espèces.
Pour le cibler au leurre, l'idéal est de pêcher à vue, comme le font d'ailleurs de nombreux pêcheurs à la mouche. Pour ce faire, il faut pêcher à la fin du printemps ou au début de l'été, quand les eaux sont plus basses et plus claires et que les poissons sont faciles à repérer.
Une paire de bonnes lunettes à verres polarisants est quasiment indispensable.
L'ombre se distingue relativement facilement grâce à sa belle dorsale voilée aux reflets bleus.
Qui plus est, sachez que l'ombre fait l'objet d'une période de fermeture spécifique qui s'étend du 1er janvier au 15 mai en deuxième catégorie et en période de fermeture de la truite jusqu'au 15 mai de l'année suivante en première catégorie.
L'art de bien présenter son leurre
Là encore, le parallèle avec la pêche à la mouche est notable. Pour l'ombre, cela se passe généralement dans la présentation. Vous pouvez réaliser plusieurs dizaines de dérives sans que l'ombre repéré ne sourcille et sur un passage parfait, l'ombre se décide à se saisir pleinement de votre imitation. Pour cela, il est nécessaire d'effectuer des dérives précises devant soi avec un leurre qui "passe" parfaitement devant l'ombre.
Votre leurre devra être de petite taille. L'ombre commun ne se nourrit que de petites proies, invertébrés ou larves aquatique. S'il lui arrive d'être opportuniste et de chasser des alevins, cela reste extrêmement rare et ponctuel.
Votre leurre de petite taille devra être parfaitement lesté, pour que la dérive se fasse sans draguer ou forcer dans la ligne.
Les imitations de teignes ou de larves, montées sur une micro tête plombée à bille tungstène ou laiton sont parfaites. Il faudra être rigoureux dans la taille de la bille tungstène. Trop lourde et votre leurre tapera le fond ou n'aura pas une dérive naturelle. Trop légère et vous ne serez pas assez directif et l'imitation survolera l'ombre qui ne montera certainement pas la chercher.
Il m'est aussi arrivé d'en capturer au micro poisson nageur et plus précisément au tiny fry 38 d'Illex, qui demeure l'un des plus petits poissons nageurs du marché.
Je pêchais alors vers l'aval, en remontant très lentement le courant dans peu d'eau, et les ombres venaient doucement s'en saisir.
Le bon combo
Pour réaliser des dérives précises, je me sers d'une canne de 2m20 de longueur. J'utilise de la tresse sur mon moulinet qui n'a que vocation, de par sa plus grande finnesse à résistance égale avec un monofilament, qu'à lancer précisément et facilement des leurres de moins d'un gramme parfois.
J'utilise un scion plein pour des ferrages optimales et pour limiter les casses ou les décrochages sur les sauts et coups de tête que peuvent réaliser les gros ombres communs.
Le moulinet ne sert que de réserve de fil et rien ne justifie l'emploi d'un ratio plus qu'un autre. Il devra être de taille 1000 à 2000 pour contenir parfaitement et à fleur de bobine une tresse très fine en PE 0.2 à PE 0.4.