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La raie, un poisson fascinant
Légère, gracieuse et majestueuse, se confondant avec la couleur du sable et des coquillages, la raie se déplace lentement en faisant onduler ses nageoires pectorales, s'apparentant à des ailes.
Ce poisson cartilagineux se caractérise par un corps aplati. Il se distingue d'ailleurs des poissons plats et osseux (comme la sole ou la plie) par un aplatissement dorso-ventrale reposant sur la région ventrale. Ses nageoires solidaires de son corps forment, selon l'espèce, forment un disque ovale, rond, triangulaire ou cunéiforme.
La gueule de la raie bouclée se trouve sur la face ventrale et présente une mâchoire supérieure avec une forte dentition. Il est à noter que ses dents sont aplaties chez la femelle et pointues chez le mâle. Adulte, elle présente sur le dos et la queue des épines recourbées en forme de boucles qui la rendent très facilement reconnaissable.
La raie se pêche toute l'année et plus particulièrement en été. Il s'agit d'une espèce nocturne qui se repose le jour. La nuit, la raie vorace passe la majorité de son temps à fouiller les fonds marins à la recherche de poissons et de coquillages, de gastéropodes, palourdes, huîtres et autres crustacés dont elle broie les coquilles grâce à sa solide dentition en pavé.
Où pêcher les raies ?
Avec une répartition cosmopolite, la raie préfère habituellement les milieux marins tropicaux et subtropicaux même s'il n'est cependant pas rare de la trouver en eaux tempérées et froides. En somme, on la retrouve dans toutes les mers et dans tous les océans !
Sur les côtes françaises, dans l'Atlantique du Nord et en Méditerranée, on rencontre plus de 20 espèces de raies (parmi plusieurs centaines d'autres espèces présentes à travers le monde).
La raie bouclée est la plus prisée pour sa chair fine. On trouve également la torpille marbrée capable de produire des décharges électriques qu'elle utilise pour chasser et pouvant dépasser les 200 volts, les pocheteaux gris et noirs, l'aigle et l'ange de mer, la raie brunette, étoilée, lisse, fleurie, radiée, circulaire, mêlée, etc.
La plus redoutée est sans nul doute la pastenague qui est venimeuse. Son éperon caudal inflige une atroce blessure parfois mortelle pour l'homme. Comme la plupart des raies, elle s'enfouit sur le fond et au ras du sable et de la vase : il faut donc prendre garde à ne pas leur marcher dessus pour éviter toute mauvaise surprise !
Des raies protégées
L'espèce est en voie de disparition, sa pêche en France est très réglementée. Une interdiction de la pêche de loisir de la raie brunette (Raja undulata) est entrée en vigueur. Cette interdiction de la pêche de loisir de la raie brunette doit garantir les mesures de gestion et de conservation adoptées par la réglementation européenne.
Ce décret du 29 avril est paru au journal officiel le 9 mai 2015 et réglemente la pêche de loisir de la raie brunette (Raja undulata). Aucun changement n'est prévu pour l'instant en ce qui concerne la pêche récréative. Le décret reste donc valable malgré un arrêté du 28 janvier 2020 de la Commission européenne qui autorise de nouveau sa pêche.
Ne pas confondre la raie bouclée et la raie brunette
La différence est notable. La raie bouclée a de nombreux points sur le dos, différents des circonvolutions de la raie brunette. De plus, la queue de la raie bouclée est rayée ce qui n'est pas le cas de sa consœur.
Dans le cadre des récentes mesures européennes, la pêche de la raie brunette a été à nouveau autorisée pour les pêcheurs professionnels français, mais pas pour les pêcheurs de loisirs. En fait, sa pêche n'est pas interdite, mais la conservation du poisson l'est.
Quelles techniques pour pêcher la raie ?
La raie se pêche à soutenir, au poser, en dérive au vif et principalement au surfcasting.
Pour bien choisir ses esches favorites, préférez un appât bien volumineux. Sardine, hareng, maquereau, tacaud, calamar, crabe ou encore encornet, comme une belle bouchée de vers et chair de coquillages sont à son goût.
On retrouvera les raies sur les plages, banc de sable, fond de roches ou graviers, au large, à la côte, dans les estuaires et chenaux. Préférez les eaux calmes, une mer peu agitée avec des courants nuls à moyens et des petits coefficients inférieurs à 60.
À la touche, laisser engamer assez longtemps ce poisson qui a tendance à suçoter sous peine de la rater ou de la piquer par le nez. Même avec un ferrage ample, la sensation du combat avec une raie est étonnante. Vous ressentirez peu de coups de tête marqués, mais ceux-ci seront de grande amplitude et assez lents. La raie a tendance à faire des travers, mais cependant à une vitesse modérée. Elle bouge tout en puissance en profitant de son large corps pour prendre appui sur l'eau. Un véritable tracteur !
Avec un beau spécimen, le plus dur est de la décoller du fond, car ce poisson fera tout pour y rester. Il sera alors nécessaire de lui appliquer une tension maximale avec des pompages courts. Lors du combat, la grande surface du corps de la raie oppose une résistance considérable à la récupération qui vient s'additionner à la puissance de ses ailes. Chaque centimètre gagné demandera beaucoup d'efforts et sortir une grosse raie en pêches profondes peut être long et fatigant.