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Bonjour Guillaume, peux-tu te présenter aux lecteurs de Peche.com ?
Guillaume Fourrier – Bonjour, j'ai 41 ans et je suis passionné de toutes les pêches en mer. Je suis ambassadeur April Marine, Simrad et TimeZero et détendeur de 28 records de France et du monde pour la prise de gros poissons.
Mes techniques favorites sont le poisson nageur, le leurre souple light, le tenya coulissant, la pêche du bar à vue en UL (une sorte de rockfishing adapté).
Tu peux nous parler de tes débuts en matière de pêche ?
Guillaume Fourrier – J'ai commencé la pêche à l'âge de 13 ans. Une pêche au coup sur un épi rocheux en mer pour taquiner les éperlans. Passionné des sports de glisse et d'eau (roller, bodyboard, natation en compétition...), je voyais la pêche comme une pratique vieillotte, plan-plan... Et je me suis pris au jeu, j'y suis retourné encore et encore. En un an, j'y suis allé inlassablement et j'ai observé et posé des tas de questions, dévoré les magazines. Personne ne pêchait dans ma famille et j'ai tout appris sur le terrain.
Au début de saison suivante, j'attaque la pêche du bar aux poissons nageurs et prends mes premiers labrax aux leurres à bavette. En parallèle, je prends mes premiers bars aux appâts et cherche sans cesse le moyen de viser les plus gros. La passion est dévorante. À 18 ans, je suis sauveteur en mer, en permanence sur les plages, toujours à proximité des spots de pêche. Ma lecture de l'eau s'affine, notamment des baïnes où les baigneurs sont en danger, mais aussi où les bars chassent.
À 20 ans, je parviens à toucher très régulièrement des bars de 70 à 90 cm en bateau, mais surtout du bord avec des techniques et des heures de marées très ciblées. Mon site web de pêche attire les regards, je commence à écrire et à transmettre ma passion sur les magazines...
Finalement, les résultats sont obtenus par un travail acharné. La tenue d'un carnet de pêche notamment. Quand je l'ouvre et constate qu'au mois de juin 1999, j'ai répertorié 31 sorties sur les 30 jours du mois, je me dis qu'il y avait bien un problème d'addiction !
Quand, comment et pourquoi avoir accepté d'être Pro-Staff ?
Guillaume Fourrier – Je suis accompagné par des partenaires depuis quelques années, par exemple le logiciel de navigation TimeZero depuis 11 ans, le fabricant de bateau Beneteau depuis 6 ans, Navico avec la marque d'électronique embarquée Simrad. Mon partenaire titre est April Marine qui me suit depuis 3 ans.
Les partenaires m'apportent un soutien logistique important dans la réussite de la pêche. Si je prenais de gros poissons il y a 20 ans avec trois fois rien, je suis aujourd'hui à la pointe des technologies avec un bateau performant et confortable. Et cela contribue à explorer davantage de spots et à chercher les petits détails qui rendent la pêche plus efficace.
Être ambassadeur, cela veut dire quoi pour toi ?
Guillaume Fourrier – Cela consiste à mettre en lumière une marque dans notre univers de la pêche. Outre la visibilité de la marque, il faut adopter un comportement irréprochable, faire attention à notre image qui devient aussi celle de la marque que l'on représente. Pour durer dans ce domaine, il faut être représentatif en toute circonstance.
À titre d'exemple, des photos de pêche de qualité, des écrits techniques sans fautes d'orthographe et, notamment pour les plus jeunes, pas de photos de soirées affichées en public, pas d'alcool ni de cigarettes visibles sur les photos de pêche...
La suite est plus personnelle : une ouverture d'esprit, un bon accueil des personnes qui nous abordent physiquement ou sur Internet, de la simplicité... Voilà, c'est un vrai travail de fond, il faut toujours soigner l'image. Cela ne me pose pas de problème puisque j'ai gardé la passion des premiers jours. Je suis toujours émerveillé, comme un enfant, lorsqu'un bar de plus de 50 cm bondit sur un leurre de surface.
Les partenariats sont aussi une histoire humaine. Mes partenaires partagent cette spontanéité dans nos échanges et cette passion de la mer. L'équipe April Marine partage les valeurs du travail, le respect et la passion des loisirs nautiques. Les équipes Navico et TimeZero sont de vrais passionnés de tech', ils cherchent toujours des solutions à nos exigences de passionnés. J'aime échanger avec les techniciens à propos des mises à jour produits et des technologies.
Être ambassadeur de marque, c'est un tout : de la visibilité, de la passion et des valeurs communes.
Ton plus beau souvenir, ou une anecdote, en tant que Pro-Staff à partager avec nos lecteurs ?
Guillaume Fourrier – Il y en a quelques-uns, mais j'ai particulièrement aimé ma première venue aux Sables d'Olonne chez April Marine l'année dernière. J'ai embarqué l'équipe pour une pêche du bar sur une zone que je ne connaissais pas du tout.
Julie (responsable marketing) a pris un joli bar au lever du jour. Le lendemain, en cherchant le bar au leurre souple, je prends un maigre énorme sur une canne light en 7-28 g et une tresse en 0,12 mm, avec mon super pote Florian qui passait dans le coin. J'adore découvrir de nouveaux spots. C'était juste avant le Grand Pavois 2021, un sacré souvenir !
Quel regard portes-tu sur la pêche en France ?
Guillaume Fourrier – La pêche en France n'est pas représentée à la hauteur de ce qu'elle représente et, comme je suis un éternel optimiste, je vois en cela un potentiel énorme d'amélioration et de visibilité de notre loisir dans les prochaines années.
Ce potentiel en quelques chiffres : 430 000 km de cours d'eau publics, 5 800 km de côtes maritimes, 3 millions de pêcheurs réguliers. Si l'on fait les comptes des licences sportives, la pêche est le deuxième sport des Français juste derrière le football. Vous voyez donc la marge que nous avons en termes de visibilité et l'espace qui peut se dégager pour de futurs nouveaux ambassadeurs de marques.
Un conseil pour les pêcheurs qui souhaitent un jour intégrer une Team de Pro-Staff ?
Guillaume Fourrier – Oui, relire attentivement ma réponse à "Être ambassadeur, cela veut dire quoi pour toi ?". Ce sera déjà une bonne piste.
Aussi, avant de contacter une marque, assurez-vous d'avoir des choses à apporter, d'avoir des profils sérieux sur les réseaux sociaux, notamment dédiés à notre loisir. Créez un profil "pro/spécial pêche" pour être représentatif, soignez la qualité des photos plutôt que la quantité, évitez les fautes en passant les textes au relecteur d'orthographe.
Si ça peut aider, rendez-vous sur ma page Facebook, vous aurez un petit aperçu.