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Bonjour Mickael, peux-tu te présenter aux lecteurs de Peche.com ?
Mickael Le Poursot - Bonjour, j'ai 46 ans et je vis en Bretagne. Je pratique toutes les pêches. Ces dernières années, c'est principalement le feeder en compétition et la pêche de la carpe qui occupent l'essentiel de mon temps. Je suis responsable de la formation de moniteur-guide de pêche à Caulnes en Bretagne depuis 2004.
Tu peux nous parler de tes débuts en matière de pêche ?
Mickael Le Poursot - J'ai commencé la pêche avec mon père et mes grands-pères très jeune. Je tenais déjà une canne à pêche dans la poussette, mes souvenirs clairs remontent à l'âge de 6 ans. Je pêchais à la canne les poissons blancs et les carnassiers à la cuillère. J'ai ensuite eu la chance en vacances de rencontrer certains précurseurs de techniques modernes de la carpe et de la pêche à l'anglaise et feeder. Je m'y suis mis doucement vers 11 ans et lancé pleinement vers 13 ans.
Quand, comment et pourquoi avoir accepté d'être Pro-Staff ?
Mickael Le Poursot - Shimano France m'a repéré vers 1999 lors de mes premiers articles dans Media Carpe. J'ai accepté de devenir Ambassadeur de la marque car je pêchais déjà avec des moulinets Shimano (quelle que soit la technique) et que j'adorais le matériel de cette marque. Notre vision du sponsoring était aussi la même.
Être ambassadeur, cela veut dire quoi pour toi ?
Mickael Le Poursot - Pour moi c'est un partenariat, un échange, un travail, entre une entreprise et un pêcheur. Le pêcheur aide l'entreprise dans la conception, l'amélioration, la promotion du matériel, en contre-partie l'entreprise l'aide dans la pêche.
Il est important que le pêcheur soit convaincu dès son entrée par le matériel de l'entreprise et l'utilise pleinement. Il doit néanmoins rester objectif sur les points forts et points faibles du matériel de son sponsor, et aussi sur ceux des produits des marques concurrentes. Pour rester crédible auprès des autres pêcheurs, c'est important.
Ton plus beau souvenir, ou une anecdote, en tant que Pro-Staff à partager avec nos lecteurs ?
Mickael Le Poursot - J'en ai plein avec Shimano depuis 2000. En choisir un est délicat.
Pour le côté carpe, je dirais ma première participation sous les couleurs de la marque, aux Masters Media Carpe, en 2000, où nous finissons deuxième avec mon ami PJ pour 100 grammes de poissons. Aussi, ma rencontre avec tout le Team Tribal Europe en 2004 en Angleterre où j'ai eu la chance de pêcher en binôme avec le regretté Jan Porter. Ou alors mon premier poisson de plus de 25 kilos pris à rôder au flotteur avec le premier prototype des Tribal Lite Allround en 2005, ou encore récemment la rencontre du Team Tribal pour les 20 ans de Tribal.
Côté feeder, je dirais notre victoire avec Julien, à la première Shimano Aero Cup en juin 2022.
Quel regard portes-tu sur la pêche en France ?
Mickael Le Poursot - Notre sport, pour être reconnu auprès du grand public, demande à continuer à se professionnaliser et à travailler en termes d'image. L'image qu'a la majorité du grand public de notre activité n'est vraiment pas en adéquation avec ce que nous pratiquons. La compétition doit être le moteur de notre sport, pour le loisir, et la vitrine de l'activité. Pour cela, elle devra sans doute se professionnaliser à un moment.
Le loisir doit aller chercher les nouveaux pratiquants en s'appuyant sur les valeurs de l'activité (sport nature, valeurs de respect…) et l'image véhiculée par la compétition. Les moniteurs-guides de pêche ont un rôle central, aussi, à jouer sur le développement de nouveaux pêcheurs, en leur apprenant les bases techniques et valeurs de notre sport.
Si la pêche, et principalement le milieu de la compétition, était amené à se professionnaliser plus, je pense que l'univers des ambassadeurs n'y échapperait pas. Comme en Angleterre ou aux Etats-Unis.
Un conseil pour les pêcheurs qui souhaitent un jour intégrer une Team de ProStaff ?
Mickael Le Poursot - Il est important d'être convaincu par les produits de la marque. Bien avoir à l'esprit qu'il s'agit d'un partenariat gagnant-gagnant et que les rôles et obligations de chacune des parties doivent être bien définis dès le départ. Enfin, ne pas confondre sponsoring et partenariat payant avec remise de prix.
