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Dès le début de l'épisode, Stéphane confirme qu'il est un excellent pêcheur du bord, comme tu le disais dernièrement. Quelles sont selon toi ses qualités ?
Tony : Il a une très bonne analyse et une bonne lecture des fonds et il sait parfaitement adapter sa pêche par rapport à la configuration des spots. On voit sur les images qu'on est avancé sur des crêtes et comme je l'avais expliqué, il y a un tombant. On peut voir qu'il pêche parfaitement ce tombant avec un grammage et un leurre adapté. Il incarne bien la fameuse phrase « aussi léger que possible et aussi lourd que nécessaire ! ».
Un excellent pêcheur, une canne de qualité, un bon leurre et on rentre des poissons ! C'est simple la pêche ! (rires)
Le small et le big fish en 2 lancers ! Ils ne sont pas rangés par taille généralement sur ce lac ?
Tony : et ben non ! Alors on ne le voit pas à l'image, mais en fait j'ai fait beaucoup de poissons sur cette journée du bord, mais ils sont tous trop petits. Ils sont calibrés entre 40 et 44 cm. Pourtant, je suis sur des BM 140 et 160, mais c'est tout le temps trop petit, jusqu'à ce dernier poisson. Ce qui montre bien que même après 10 h de pêche, il ne faut jamais abandonner et baisser les bras !
À un moment, tu remercies Pedro et Stéphane. Tu nous en dis un peu plus sur le sujet ?
Tony : ce sont les connexions que l'on a en Espagne. C'est donc Stéphane d'Extramadura Pro Fishing. Un mec extra et un super guide. C'est un passionné de pêche qui a vraiment une expérience immense.
Et Pedro, c'est le natif d'Alcantara qui a une connaissance du lac extraordinaire. C'est aussi un mec super gentil avec le cœur sur la main.
Ils nous ont beaucoup aidés et orientés et c'est grâce à eux qu'on est là et qu'on arrive à faire des poissons. C'est vraiment un travail d'équipe. On n'est pas juste deux, on est plusieurs a bosser pour essayer de faire des résultats. Encore une fois un grand merci à eux !
La pêche est vraiment difficile. Avez-vous essayé en drop shot avec le Mud Digger par exemple pour présenter un leurre longtemps sur place et espérer faire craquer des sandres inactifs ?
Tony : alors non ! On n'a pas choisi cette option, car depuis le début ils étaient assez réactifs sur des leurres assez gros et clairement le BM 140 et le 160 sont sortis du lot. Ils ne se déplaçaient pas pour rien, et du coup, on est resté sur ce format de leurres.
Évidemment, on a testé le Mud Digger et cela reste un excellent leurre et super efficace, mais là, il leur fallait une grosse bouchée.
Le début de la nuit est difficile en Hollande. Selon Freddy Harbort, mais aussi selon l'équipe Nays, le brouillard est en cause. Quel est ton avis sur la question ?
Tony : moi, mon avis est simple, je bois les paroles de Freddy Harbort ! Il faut vraiment écouter ce qu'il explique. Ces analyses sont toujours très logiques et d'une simplicité évidente. Pour lui, le brouillard modifie la luminosité et limite la vue des poissons ce qui explique la difficulté de la pêche.
Je me trompe peut-être, mais selon moi, on voit sur les images que Nays a plus de brouillard que l'équipe Abu Garcia et ils prennent moins… C'est peut-être une première explication !
Quantum parle de migrations des populations de sandres pendant l'hiver. S'il est évident que les zones de tenue changent, as-tu constaté des mouvements importants de l'ordre des 10 à15 km annoncés ?
Tony : nous savons que les poissons bougent beaucoup et les sandres aussi. On voit bien que les spots ne sont pas constants au cours de la saison, et même d'une saison à l'autre, mais c'est difficile à dire.
On voit d'ailleurs que Nays, sur le même spot que l'année précédente ne fait pas du tout le même résultat.
Quantum, Westin et BKK sont capot, et même de nuit pour les premiers. C'est complétement fou et aussi très rassurant pour le commun des pêcheurs de sandres !
Tony : oui c'est clairement la vie des pêcheurs de sandres et c'est rassurant de voir que même les meilleurs font des capots.
C'est une pêche qui demande beaucoup de maîtrise et de technique, c'est vraiment complexe le sandre, cela se travaille et cela demande beaucoup d'analyse. On voit d'ailleurs que BKK est en Espagne et on constate bien que ce n'est pas une pisciculture, qu'il faut connaître le milieu et savoir s'adapter pour les attraper.
À part Abu Garcia, on constate que la pêche est vraiment difficile pour tout le monde. On sait tous qu'il existe des tendances locales, mais sur un espace aussi grand que l'Europe, tu en penses quoi ?
Tony : en fait on a tous subi en Europe la dépression qui est passée quelques jours avant. Il y a du brouillard donc c'est qu'il n'y a pas de vent, mais quelques jours avant ce n'était pas le cas. Clairement, ces conditions météorologiques étendues sur toute l'Europe ont la même influence. Même sur un espace aussi vaste.
Hâte de te retrouver la semaine prochaine pour la pêche en verticale ! Nous croisons les doigts pour vous et vous souhaitons de débloquer le compteur !
Tony : oui on le souhaite aussi ! En tout cas même si on n'a pas de points pour l'instant et que visiblement cette année ce n'est pas notre année, on reste dans les équipes qui font le boulot et qui sont présentes. On essaye de les titiller !
Encore chapeau à Abu Garcia qui nous fait une pêche de l'espace. Ils s'adaptent aux conditions et démontrent que ce sont des spécialistes et de fins pêcheurs. Ils ont une excellente stratégie et une préparation évidente.
On peut voir qu'ils ont bossé leurs spots, les connaissent très bien et savent comment les exploiter. Notamment quand Freddy explique qu'ils ont en permanence 2 cannes, dont une en 5 g pour pêcher les poissons qui chassent dans la colonne d'eau et une plus lourde pour aller les chercher au fond. Encore un grand bravo à eux !