Écoutez cet article
Le maskinongé tigré
Sur la portion de rivière québécoise choisie pour cette sortie, la population semble être majoritairement, si ce n'est pas exclusivement, constituée du maskinongé tigré, qui est en fait un hybride entre le maskinongé et le brochet.
Localiser les poissons
Ce qui est assez compliqué sur cette rivière, c'est que sur toute sa largeur, elle est similaire, avec une profondeur moyenne de 1 à 2,5 mètres. D'habitude, il y a quelques zones de végétation, qui permettent de localiser un peu plus précisément où se tiennent les maskinongés, mais les crues qu'il y a eu tout au long de l'année n'ont pas permis à celle-ci de s'épanouir.
Cette monotonie rend donc compliquée l'identification des zones de tenue des poissons, il faut donc lancer au hasard et explorer le maximum de surface pour trouver les poissons. À ce jeu, les pêcheurs doivent faire preuve de patience et toujours y croire, chose pas toujours facile à faire.
Le float-tube, compte tenu du biotope pêché, est l'embarcation parfaite, car il permet d'explorer discrètement la rivière. La stratégie est de rester au centre de la rivière, pour ainsi pêcher les deux rives par alternance et couvrir toute la zone. Seul ou à plusieurs, cette stratégie est applicable et permet de maximiser ses chances de croiser des poissons.
Le glide-bait, mon leurre fétiche pour le maskinongé !
Après avoir pêché au leurre souple un bon moment, sans aucune touche, je décide de pêcher avec un glide-bait dans une zone d'environ 1,5 à 2 mètres de profondeur. Même si ce leurre évolue sous 30 centimètres de la surface, je me dis que vu la faible profondeur, et compte tenu de la taille conséquente du leurre, d'environ vingt centimètres, ceci ne doit pas déranger un poisson posé sur le fond, de monter le chercher.Mon choix de couleur se porte sur le fire tiger, d'un côté parce que l'eau était teintée, mais aussi parce que cette couleur, de mon expérience, ne rend pas indifférent le maskinongé.
Une des caractéristiques du maskinongé, est qu'il a la fâcheuse tendance à suivre les leurres sans les attaquer. Mes deux poissons capturés cette journée grâce à ce leurre, n'ont pas dérogé à cette règle.
Lorsque l'on pêche cette espèce, il faut donc être vigilant, regarder si un poisson suit le leurre, d'où l'importance de porter des lunettes polarisantes.
Si c'est le cas, avec un glide-bait, comme la technique du figure eight est difficilement applicable avec ce leurre, je donne plein de petits coups de scions pour donner des accélérations successives au leurre, et le faire aller de droite à gauche rapidement. Ceci donne généralement de bons résultats pour déclencher la touche.
Cette technique est bien entendu adaptable sur le brochet, qui par moment adopte le même comportement. Dans ce cas, il faut prendre le réflexe d'accélérer l'animation, pour déclencher une attaque réflexe du carnassier.
