Daurades, saisir l'opportunité pour réussir en fin de saison

Novembre, le mois pour finir la saison des daurades © Olivier Lalouf

Il faut souvent passer des heures au bord de l'eau pour prendre une grosse daurade, à moins que la fin de la saison ne vous offre l'opportunité de réaliser vos rêves. Comment choisir l'emplacement et le moment pour réussir sa session ?

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Une migration à ne pas rater 

Les pêcheurs de daurades le savent bien, au mois de novembre se produit un événement attendu de tous : la migration de fin de saison. Les poissons se rassemblent pour quitter les lieux de nourrissage d'été. Ils filent ensuite vers des zones plus profondes pour mieux affronter les rigueurs de l'hiver. 

C'est à l'occasion de cette courte migration que l'on a le plus de chances de piquer le ou les poissons de la saison, ceux qui marqueront la mémoire à jamais. 

Une daurade de deux kilos ou plus est un poisson dont on se souvient immanquablement. Un combat redoutable, qui dure souvent de longues minutes et dont l'issue est toujours incertaine, laisse des traces. Vaincre un tel poisson suppose une succession de réussites qui font du pêcheur habile un véritable maître. 

La daurade est un poisson passionnant qui devient de plus en plus méfiant avec l'âge. Prendre un gros spécimen est un challenge absolu qui se prépare de bout en bout. 

Du choix de la zone de pêche jusqu'à la spécificité des montages, c'est une chaîne technique et stratégique qui doit se mettre en place pour espérer atteler un de ces poissons mythiques. 

L'emplacement est très important
L'emplacement est très important

Choisir son emplacement, une règle d'or 

Choisir le bon emplacement est la règle d'or dans toutes les techniques de pêche. Elle vaut ici également, mais ce choix est encore plus exigeant dans la mesure où nous devons nous assurer des passages nombreux et denses de poissons. Le principe est simple, un rétrécissement, un étranglement est le type de poste que nous devons rechercher en priorité. Il est, en effet, logique que les daurades n'aient pas d'autres choix que de passer par ici. 

Les daurades sont généralement attirées par des formations géologiques bien spécifiques. La présence de moules ou autres coquillages, de crustacés, est un facteur qui assure au pêcheur de croiser à un moment ou un autre la route des bancs de daurades. Pour exemple, les étangs littoraux méditerranéens et le bassin d'Arcachon sont le reflet typique de ce que recherchent les daurades : de vastes espaces de circulation associés à de nombreuses sources de nourriture. 

En fin de saison, les daurades sont obligées d'en sortir et passent forcément par les zones plus étroites. En cherchant un peu plus, on va cibler tout ce qui peut créer des lignes de concentration très étroites. 

  • Les resserrements : un pont, un port de pêche, sont bien souvent l'occasion de profiter d'un resserrement de quai. 
  • Les virages : dans un port, lorsque le quai dévie, l'angle qu'il forme donne un accès plus ouvert au secteur, les poissons longent bien souvent le fond qui est structuré par le courant. 
  • Les lignes de fond : les courants majeurs d'un secteur rongent le fond jusqu'à créer de véritables lignes que l'on appelle souvent des banquettes. Elles se caractérisent par des saignées dans le fond qui sont empruntées par les daurades dans la pratique. Il est important de savoir où se placer, mais pour cela, il faut tout de même effectuer quelques repérages. 
Les grosses daurades sont très méfiantes
Les grosses daurades sont très méfiantes

Choisir le bon moment 

Pour le pêcheur de daurades, le bon moment de pêche est surtout celui où on peut pêcher, là où l'on l'a décidé. Bien entendu, il y a des moments plus favorables que d'autres dans une journée, mais en fin de saison, les daurades rejoignent la mer de façon massive. La problématique que l'on rencontre est essentiellement de trouver une place pour pêcher, surtout si on est sélectif sur la zone de pêche. 

Attendez-vous à devoir patienter pour prendre la place d'un autre pêcheur qui abandonne, et surtout, restez confiant. Ce n'est pas parce qu'un pêcheur laisse une place, qu'il n'y a rien à prendre. Les daurades sortent par vagues successives. 

Sur le mois qui nous concerne, il faut tout de même être conscient que certaines conditions favorisent la sortie des daurades. Le principal facteur est la température de l'eau. Les vents de terre sont donc les principaux responsables de la migration. Un vent de terre frais est invariablement accompagné de sorties massives. Il est donc capital de rester en embuscade, et si possible, de rejoindre l'eau lorsque ces rafraîchissements pointent le bout de leur nez.

Il faut ajouter que durant ces quelques semaines d'intenses activité, il y a toujours un nombre imprévisible de passages plus intéressants que d'autres. 

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