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Des critères à ne pas négliger
Dès octobre, l'eau devient plus fraîche et est un peu mieux oxygénée. Sur tout type de parcours, les gardons sont en pleine activité alimentaire. Ils répondent rapidement à l'amorçage et restent collés au fond pour marger les particules d'amorces et esches contenues dans les boules. Après un bon amorçage, en début de séance, et un réglage minutieux de la ligne, le pêcheur peut se concentrer sur la présentation de l'esche.
Les gardons sont présents et mordeurs, votre score et la taille des prises dépendent entièrement de la qualité de cette présentation qui doit répondre à quatre critères.
En premier, l'esche doit évoluer à la bonne profondeur, au ras du fond ou juste au-dessus (3 à 8 cm). Un bon sondage résout le problème, associé au bon choix du poids de la ligne.
En second, il faut pouvoir guider la ligne pour que l'esche dérive soit à la vitesse du courant, soit plus ou moins vite. C'est la dextérité du pêcheur qui intervient, associée encore une fois au choix du poids de la ligne.
En troisième, pour tromper les beaux poissons et obtenir des touches de qualité, aucune secousse ou à coup ne doivent perturber la dérive de l'esche, donc de la ligne.
En dernier, compte tenu des impératifs liés à la profondeur, au courant et à la nécessité de ralentir la ligne, l'inertie du montage doit être minimale.
Une inertie qui fait la différence
Un exemple pour illustrer ce dernier point, sur une rivière lente telle que la sèvre niortaise ou la Vienne dont j 'ai l'habitude de pratiquer, avec une profondeur de 2 m, une ligne de 1 gramme semble et elle est aussi sensible qu'une ligne de 0,60 grammes montés avec un flotteur similaire. Mais avec du 1 gramme, les touches sont peu appuyées, il y a des refus. Avec une ligne de 0,60 g, le flotteur disparaît franchement, sans brusquerie, et on rate peu de poisson.
Il faut bien comprendre que pour les 2 lignes, un plomb n°11 suffit à faire couler le flotteur et qu'elles ont donc la même sensibilité. Ce qui fait la différence, c'est l'inertie, c'est-à-dire la masse et le volume à mettre en mouvement, lorsque le poisson saisi l'esche.
C'est dans cette chasse à l'inertie que l'olivette intervient. Son utilisation concentre la masse de la plombée. Du coup, le courant ou la dérive à plus de mal à décoller la ligne du fond que lorsqu'il s'agit d'un chapelet de plomb.
Vous pouvez en mesurer les conséquences, par exemple, sur une coulée lente avec 2 m de fond. S'il faut une plombée de 0,80 g, réalisée avec des plombs sphériques pour contrôler la ligne, vous obtiendrez le même résultat avec seulement 0,60 g en utilisant l'olivette. La grande leçon à en tirer, c'est qu'avec une olivette, vous pouvez utiliser une ligne inférieure d'une taille par rapport à une plombée classique. Par exemple, 0,60 g en olivette au lieu de 0,80 G en plombs ronds. Le gain d'inertie est évident, il ne reste plus qu'à prendre quelques précautions concernant les contraintes liées à l'utilisation de l'olivette.
Limiter les emmêlages liés à l'utilisation de l'olivette
Pour limiter les emmêlages liés au basculement de l'olivette et obtenir une stabilité optimale de l'esche, choisissez des olivettes courtes et trapues, telle que les olivettes tournées Sensas. La portion de ligne comprise entre l'olivette et le bas de ligne comporte quelques plombs, de façon à assurer souplesse et progressivité à la présentation.
La tenue de ligne est plus exigeante qu'avec des plombs, car l'olivette amplifie toute vibration induite par le pêcheur. Enfin, les touches sont un peu plus rapides, mais il ne faut pas pour autant se précipiter pour ferrer.
