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Profiter de la météo
Après un mois avec neuf journées à plus de 100 km/h de vent, il est bon de remettre le kayak à l'eau. J'attendais avec impatience le moment où j'allais pouvoir retourner sur l'eau. Une accalmie dans cette météo automnale, il ne m'en fallait pas plus, le kayak étant toujours prêt. Les prévisions ayant annoncé cette journée de calme, je me devais d'y retourner. Ne serait ce que pour dire au revoir à mes amis labrax.
En effet, la réglementation 2022 n'autorise plus de prélèvement à compter de la fin novembre, seul le pêcher relâcher sera autorisé. Mais comme c'est la période où le bar va rejoindre ses zones de frayères, on les laisse tranquilles. À partir de cette date, on passe sur d'autres espèces qui ont leur période de reproduction plus tard, comme la dorade grise, le lieu, le cabillaud ou les céphalopodes.
Pêche aux poissons nageurs
Pour cette journée d'au revoir, j'ai prévu de faire tourner les jambes, car un mois sans sortie, ce n'est pas bon pour le cardiaque. Alors ce sera une pêche aux poissons nageurs, avec une prospection dans différentes hauteurs d'eau pour voir où se situe le poisson. Dès la mise à l'eau, les jambes tournent bien et je retrouve mes automatismes. Le temps est clair avec un joli lever de soleil, il n'y a pas de vent et un coefficient descendant de 95. Je profiterai d'ailleurs de ce coefficient pour aller faire une petite pause sur l'estran ramasser quelques douceurs pour le repas du soir.
Les poissons sont présents, l'eau est assez trouble, j'utilise donc des poissons nageurs bruiteurs. Le premier poisson sera pris sur un méga flash rose, dans 5 mètres d'eau, à 10 mètres des bordures. Un poisson tout juste maillé qui retournera vite dans son élément après la photo souvenir. Comme à mon habitude, dès que je pique un poisson, je ratisse la zone au leurre souple. La turbidité de l'eau empêchera sans doute de trouver quelques poissons avec cette méthode, mais j'aurai essayé.
Je repars donc direction les ports en traînant un de mes leurres fétiches, le crystal Deep Diver de Yo Zuri en coloris sardine. Ce leurre nage entre 3 et 6 mètres de profondeur et son revêtement holographique envoie un signal visuel assez fort. C'est ce qu'il faut quand l'eau est trouble et ça ne loupe pas. J'enchaîne plusieurs prises sur le chemin qui me mène vers la zone d'estran où je vais me poser. Des poissons un peu plus gros, dans les 45 à 50 centimètres, déjà bien ronds et prêts pour leur boulot d'hiver. Tout ce joli monde retournera à l'eau.
Un peu de pêche à pied
La zone d'estran convoitée commence à se découvrir et il est temps de se poser. Je fouillerai une petite heure avant le casse-croûte. Quelques étrilles bien calibrées, des pétoncles, un ormeau, une belle coquille et pas mal de bouquets, de quoi faire un petit plateau de fruits de mer pour deux ce soir… Le casse-croûte avalé, au soleil, j'ai même tombé la veste, il est temps de faire route vers le retour.
Des bars en nombre
Avant de sortir de l'eau, je veux exploiter ma zone habituelle des pontons flottants. J'en profite aussi pour me régaler du beau temps et du spectacle des voiliers et planches qui profitent aussi du créneau. Au niveau des pontons, les poissons sont là, plus modestes que ceux du matin, autour des 40 centimètres, mais en nombre. J'en prends deux avec le fameux 3 DB Jerkbait, un des leurres qui me suit depuis trois saisons, mais c'est encore le Deep Diver qui se met en avant.
Il est bientôt 15 h 00 et il va être temps de sortir de l'eau si je veux tout rincer avant la nuit. Quel bonheur de pouvoir profiter d'un créneau volé sur cette météo automnale. Ma situation proche de mes mises à l'eau est un atout certain. Les prochains jours seront de nouveau perturbés, mais j'envisage un créneau possible d'ici 3 ou 4 jours, le kayak est prêt !!