Pêche du bar en surfcasting à l'approche de l'hiver, les bons choix

Gros bar d’hiver © Olivier Lalouf

L'approche de l'hiver est une période favorable pour prendre de gros bars avant de les laisser tranquilles. En surfcasting, il est possible d'obtenir de bons résultats, il faut bien choisir son moment, son lieu et ses appâts.

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La recette miracle existe-t-elle ? 

Si je devais vous donner les clés magiques qui conduiraient à la prise du plus gros poisson de l'année, il me faudrait faire le ménage et ne conserver que les choix les plus adaptés de ce challenge. Nous n'allons donc pas redéfinir le surfcasting dans sa globalité, mais poser point par point tous les éléments qui peuvent conduire à la prise d'un dernier beau poisson, tel que le choix du moment, le lieu de pêche le plus adapté et les appâts les plus judicieux. 

Choisir son moment, le mauvais temps devra être présent 

Les derniers mois de l'année sont probablement ceux qui offrent le plus grand nombre d'opportunités pour traquer le poisson trophée de l'année avant de les laisser se reproduire sereinement. Le mauvais temps salvateur donne au poisson les ingrédients nécessaires à la constitution de son stock de graisse. Ce mauvais temps doit être durable, deux ou trois jours consécutifs sont corrects, trois ou quatre jours c'est encore mieux.  

Les jours passent et ce sont de grosses quantités de nourriture qui sont détachées du fond. Les bars ne s'y trompent pas et la quantité de poissons présents sur les lieux dépend directement de la quantité de nourriture située sur le fond de la zone de pêche. En plus de la nourriture que relève le mauvais temps, il faut également tenir compte de la marée.

Un gros coefficient est toujours meilleur qu'un trop faible, tout simplement à cause du déplacement de la nourriture stockée sur le fond. Un petit coefficient rendrait à limiter la progression de la nourriture vers le bord tandis que les gros flots massifs d'un coefficient la rabattraient très rapidement sur les plages. Le moment rêvé par tous les pêcheurs en surfcasting est donc le suivant : les deux jours suivant la tombée totale des vents ne doivent pas être manqués, et vous devrez vous présenter sur les lieux à la fin de la marée descendante pour pêcher les premières heures de la marée montante. Il faut ensuite définir et choisir un lieu de pêche favorable et prometteur. 

Baïne avec courants tournoyants
Baïne avec courants tournoyants

Choisir son lieu de pêche, les baïnes et les estuaires en priorité 

La zone optimale est celle qui crée des conditions nécessaires à la venue massive des poissons. La logique de réflexion est simple, le poisson se dirige toujours là où s'accumulent les plus grandes quantités de nourritures. Les deux postes à privilégier sont donc les baïnes et les estuaires. 

Les baïnes sont intéressantes, car la nourriture s'accumule dans la cuvette et la fait tourner durant toute la marée montante. Il faut pêcher à la sortie, car les poissons pénètrent dans la baïne face au courant. Les deux premières heures de marée montante sont extrêmement favorables pour piéger de gros poissons. 

Les estuaires sont aussi très intéressants, car le courant d'eau douce coupe littéralement les courants côtiers. Ils créent des amoncellements de nourriture sur les plages ou bords adjacents en aval du courant côtier. L'affrontement du courant d'eau douce et de la houle marine créé également des conditions idéales pour piquer les gros bars. Pour les estuaires, les deux dernières heures de la marée montante ne peuvent être plus favorables qu'en plage du fait de l'apport d'eau douce trop présent en début de marée. 

Il est primordial d'effectuer des repérages avant d'aller à la pêche, n'attendez donc pas que la météo soit mauvaise pour vous réveiller. Un repérage ne se pratique pas à l'aveugle, il faut anticiper sur le coefficient des marées et se rendre sur les lieux un jour de coefficient équivalant pour identifier aussi précisément que possible le niveau de retrait des eaux et la zone de remplissage. Une fois ce repérage effectué, vous êtes prêt et pouvez attendre le bon moment. 

Montage auto ferrant pour les gros bars

Cibler juste sur les montages 

Prendre un gros poisson en fin d'année ne doit laisser aucune place au doute. Pour prendre un gros poisson, il faut des gros appâts et des montages adéquats sont donc nécessaires. Il faut souligner que la période a beau être favorable, cela ne doit pas nous faire oublier que le poisson approche de la période de fraie. Il n'est donc pas raisonnable de conserver ses poissons. 

Le montage joue donc un rôle primordial dans la préservation du poisson, de façon à ce qu'il ne soit pas traumatisé et blessé.  

Un montage à une empile longue munie d'un bel appât est incontournable. Il sera auto ferrant basé sur le point d'appui que crée l'anneau brisé. Lorsque le poisson prend l'appât en gueule, il prend immédiatement appui sur le poids du plomb et se ferre tout seul. 

 Optez pour des gros hameçons qui se piqueront en bord de gueule. Une taille 4/0 est un minimum, et vous pouvez augmenter la taille jusqu'à une taille de 6/0 ou 6/0. 

Le calamar, un aimant à gros bars
Le calamar, un aimant à gros bars

De gros appâts pour de gros bars 

Pour espérer piquer de gros poisson, ne vous posez pas de questions et choisissez de gros appâts. Deux sont à retenir, le calamar et la seiche. 

Pour prendre un bar de plusieurs kilos, ne transigez pas sur la taille de l'appât. Une esche d'une vingtaine de centimètres ne lui fera pas peur. 

Armez cette grosse bouchée sur deux hameçons et ne faites aucune concession sur la fraîcheur. Le mieux est bien entendu de les pêcher en eging. Vous pouvez également les acheter en veillant à ce que leur niveau de fraîcheur soit optimal, une pêche du jour est bien sûr l'idéal. 

Vous ne prendrez ainsi que des beaux poissons dignes de vos efforts, et vous pourrez les rendre à leur élément après les avoir oxygénés correctement avant de les voir partir. 

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