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Qu'est-ce qu'un « bung » ?
Un « bung » est un indicateur, flotteur ou encore pompon qui permet de soutenir une ou plusieurs mouches sous la surface, en statique.
Cette technique permet de bien maintenir plusieurs mouches contrairement à une mouche sèche que l'on utiliserait comme en montage tandem qui est plutôt destinée à l'utilisation d'une mouche (pas trop lourde) en potence.
Leur visibilité est accrue du fait de leur couleur souvent "flashy" chartreux, orange fluo, ce qui permet de pêcher à plus grande distance ou dans des conditions de faible luminosité.
Cette technique de pêche « au bouchon » est souvent sujette à polémique, mais elle est autorisée en compétition (avec un hamçon sur le montage) et peut permettre de tirer son épingle du jeu dans certaines conditions.
En action de pêche, cela donne quoi ?
On utilise dans ce cas une soie flottante, un bas de ligne court, puis un « bung » fabriqué par soi-même ou acheté dans le commerce. Il en existe de nombreuses formes et couleurs, fabriquées soit en mousse, ou en yarn.
Le « bung » est monté sur une potence, puis en dessous à différentes hauteurs et intervalles, sont placées 1 à 3 mouches, en mettant la plus lourde à l'extrémité pour faire descendre les autres et équilibrer le bas de ligne.
Il est possible d'employer toutes les mouches que l'on souhaite. Nymphes, « chiros », imitations d'œuf, blobs, mais aussi vers (worm) ou encore mouche serpillère ou mop fly.
Lorsque la truite prend une des mouches, le « bung » coule et permet au pêcheur de ferrer rapidement pour piquer le poisson.
Bien connaître la tenue des poissons et la profondeur du poste de pêche
Ce n'est pas une technique de prospection, mais bien une pêche statique qui consiste à présenter n'importe quelle mouche entre 30 cm et plusieurs mètres de fond.
Il est possible de relever la canne et donc les mouches de temps en temps pour aguicher les truites, voire de ramener tout doucement par moment, notamment en absence de vent.
Les truites en réservoir sont principalement sollicitées par des mouches que l'on ramène par animation sous forme de tirée, strip, tricotage. Les poissons peuvent s'en lasser, se méfier et une présentation statique peut leur convenir.
Une fois que l'on a trouvé une zone intéressante et que les touches deviennent plus rares, leur proposer des mouches en statique fait souvent la différence. Cependant, il faut savoir à quelle profondeur les truites se situent et trouver ce qu'elles veulent.
Cette technique fonctionne toute l'année, car elle permet de pêcher aussi bien proche de la surface, que près du fond.
Les truites gobent même de temps en temps le bung lui-même, ce qui parait improbable ! C'est pour cela qu'ils sont souvent montés sur hameçon.
Faire le bon choix de mouches
Comme pour les autres techniques de pêche en réservoir, il va falloir trouver les modèles de mouches qui vont intéresser les truites.
Si les éclosions de chiros sont timides, mais présentes, une ou deux imitations de chiro peuvent fonctionner, néanmoins, les pêcheurs ont souvent tendance à provoquer les truites avec des mouches bien spécifiques, très mobiles qui peuvent travailler seule sans animation.
Les imitations d'œuf, blobs, mouches serpillères, et worms sont tout indiquées. Les truites les adorent et pêchent très efficacement en statique.
L'écartement des mouches dépendra des conditions du moment et permettra au pêcheur de trouver la bonne couche d'eau. Il ne faut pas hésiter à changer régulièrement les mouches et hauteurs de pêche jusqu'à trouver ce qu'il fonctionne le mieux. Certains jours les prises peuvent s'enchaîner.
La touche se caractérise par un mouvement du bung. Bien souvent il coule plus ou moins vite comme un flotteur. Cela nous rappelle nos premiers essais à la pêche au coup lorsque nous étions jeunes.
Une pêche complémentaire à connaître et découvrir pour le pêcheur en réservoir qui souhaite être polyvalent.