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Le Rio Tomo
D'une longueur de 650 kilomètres, le rio Tomo, situé à l'est de la Colombie, est un des affluents de l'Orénoque. Plusieurs organismes y proposent des prestations de pêche sportive. Ce rio est si grand, que l'on ne croise finalement pas grand monde des autres camps de pêche, situés en aval ou en amont de notre camp. Je pense qu'il ne faut pas considérer qu'il y ait une grande pression de pêche. Surtout que la pêche s'y pratique environ que quatre mois dans l'année, durant la saison sèche.
En effet, durant la saison des pluies, le niveau de l'eau est beaucoup plus haut, et les poissons peuvent circuler, à travers la forêt, entre les lagunes. Durant la saison sèche, les peacock bass se retrouvent enfermés dans les lagunes, c'est à ce moment que la pêche se pratique, car ils sont plus faciles à trouver.
Par ailleurs, le rio Tomo est une destination à gros poisson, il ne faut donc pas s'attendre à y faire un grand nombre de captures, par contre, si votre objectif est la recherche des gros peacock bass, c'est la bonne destination !
Les lagunes
Après le petit-déjeuner, il est temps de partir pour cette seconde journée de pêche sur le Rio Tomo.
La pêche sur ce rio consiste principalement à en explorer les lagunes, qui sont très grandes. Il faut compter une demi-journée pour explorer une lagune, même si bien souvent, on en explore qu'une partie.
Pour cette deuxième journée, on explore dès le matin une très grande lagune, ce qui prend la mâtinée. Mon partenaire fait monter un très joli poisson sur un popper, mais celui-ci se décroche au bout de quelques secondes. Ce même peacock attaque, quelques lancers plus tard, mon jerkbait minnow, sans se piquer, puis il disparaît. Voici à quoi se résume notre matinée.
S'armer de patience
Ce qu'il faut savoir avec la pêche dans les lagunes, est qu'il ne faut pas s'attendre à avoir beaucoup de touches. Ce sont principalement les très gros poissons qui y vivent, les plus petits sont quant à eux dans la rivière principale. C'est une pêche qui demande beaucoup de patience, et il faut y croire jusqu'au bout. Avoir qu'une touche en 4 heures de pêches peut paraître très peu, mais c'est ce à quoi il faut s'attendre sur ce type de prospection.
Le repas du midi est servi sur le camp et on doit donc revenir sur celui-ci. Jusqu'à date, tous les camps que j'ai fait, proposaient d'emporter un repas afin de maximiser le temps de pêche et d'éviter des temps de transport. J'ai trouvé ceci surprenant au début, car je trouve que l'on perd du temps de pêche. Cependant, comme le camp est situé en plein milieu des lagunes, ce n'est pas si dérangeant, et permet de faire une réelle pause, pour se ressourcer.
Nous passons l'après-midi sur une autre lagune, sans y voir de gros poissons, et nous terminons la soirée à prospecter les plages situées dans la rivière, avec des propbaits. Ce leurre à hélice peut, en fin de journée, se révéler redoutable. Généralement, les peacock bass qui se positionnent sur les plages sont compliqués à prendre, car l'eau y est claire et ils voient très bien le bateau. Cependant, en soirée, lorsque la lumière baisse, et que l'activité des poissons augmente, il y a un coup à jouer sur les plages !
Après un dernier poisson sur la plage, et maintenant que la nuit est tombée, il est temps de retourner au camp.