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Exploration d'une nouvelle lagune
Les équipes sur place sont sans cesse dans la recherche de nouveaux spots de pêche et de nouvelles lagunes. J'ai eu la chance d'aller pêcher sur une lagune qui venait tout juste d'être rendue accessible, nous sommes donc les premiers à la pêcher ! Les équipes ont préparé l'accès à l'avance, en creusant un escalier à même la berge.
La journée commence donc par le transport d'un bateau, sans son moteur, jusqu'à la lagune. Pour réduire le poids, les équipes commencent par enlever le moteur du bateau.
Ensuite, il faut emmener ce bateau au travers de la végétation. Un chemin a été préparé afin de transporter le bateau.
Après tous ces efforts, nous découvrons notre lieu de pêche pour la matinée. Dans la lagune, la progression se fait doucement à la rame.
Explorer les lagunes
D'instinct, on a tendance à explorer les bordures qui sont encombrées d'arbres. C'est une bonne chose, beaucoup de poissons s'y réfugient. Cependant, pêcher en pleine eau, qui faut l'avouer est plus ennuyeux, peut se révéler une bonne chose à faire, car des gros poissons s'y tiennent. Il faut donc prendre le reflex d'alterner. Ma stratégie est d'explorer la bordure soigneusement, et de temps en temps lancer en pleine eau.
Malgré les espoirs portés sur cette lagune inexplorée et le travail des équipes pour s'y rendre, la pêche n'y a malheureusement pas été miraculeuse. Nous avons capturé des petits peacock bass butterfly, qui eux se tiennent systématiquement dans les obstacles en bordure, et quelques açu de petite taille.
La rivière
Pour changer, après avoir passé deux jours et demi à explorer les lagunes, nous passons l'après-midi sur la rivière. La pêche y est plus dynamique, elle consiste bien souvent à se laisser dériver avec le courant, et d'explorer rapidement les bordures en power fishing.
À ce jeu, les jerkbaits minnow, les sticks de surface et les poppers, d'environ dix à douze centimètres, sont à privilégier. Ici, comme il y a les piranhas, on évite d'utiliser des leurres comme les spinnerbaits et les bucktails jig, qui ne durent pas longtemps face à leurs dents.
Même si les chances de croiser un gros açu sont plus rares, la variété des espèces est plus grande dans la rivière. La pêche y est plus active, avec plus d'action et un bon nombre de touches, ce qui redonne du moral ! Les peacock bass y sont plus nombreux qu'en lagune, mais plus petits. On y rencontre notamment le peacock bass intermedia, qui préfère vivre dans la rivière.
L'intermedia est une autre espèce de peacock bass qui ne grandit pas beaucoup. Elle peut faire jusqu'à 3 kilogrammes. Elle est endémique du bassin de l'Orénoque, et on la retrouve uniquement dans cette région de la Colombie et du Venezuela. Cette espèce est facile à reconnaître grâce à sa ligne latérale unique.
Pour un premier voyage, commencer par pêcher en rivière, avant d'aller en lagune, me paraît être un bon départ. Ceci permet de prendre rapidement du poisson et de découvrir plein d'espèces.