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Bien choisir les matériaux
Le choix des matériaux est très important pour que sa mouche nage et ondule correctement que ce soit pour la truite, le saumon ou tout autre espèce de poisson.
Selon le montage prévu, il faudra également avoir une idée de l'association des matériaux à utiliser et comment les fixer. Ces phases se retrouvent ensuite dans tous les montages.
Pour une mouche au saumon, nous aurons le choix entre un hameçon simple, double ou triple, et même la possibilité de les monter sur des tubes en plastique, aluminium et laiton, appelés tube-flies. Ces options permettent de s'adapter aux conditions, d'alléger ou d'alourdir la mouche et de modifier sa nage. Le choix de l'armement est aussi en fonction de ses envies et convictions. Personnellement, je n'utilise plus de triple pour moins blesser mes prises, qui repartent dans 99 % du temps à l'eau.
Pour les rivières aux eaux plutôt lentes comme en Bretagne, les matériaux mobiles comme le renard arctique, marabout, et écureuil sont à privilégier.
Les matériaux choisis pour cette mouche sont les suivants :
- Hameçon Ahrex HR 420 taille 4
- Soie de montage UTC 70 noire
- Uni-Yarn noir
- Tinsel argent rond medium
- Renard Arctique noir et rouge
- Plume Schlappen Rouge
- Résine UV Loon Thin
- Lampe UV Loon
Respecter les bonnes proportions
Pour qu'une mouche soit belle pour le pêcheur, mais surtout intéresse le poisson visé, il faut qu'elle nage correctement ou imite une proie.
Au saumon, les mouches sont souvent incitatives plutôt qu'imitatives. C'est-à-dire qu'elles incitent le poisson à mordre par agressivité plutôt que par réflexe alimentaire. C'est la particularité de la pêche des poissons migrateurs qui ne se nourrissent pas pendant leur remontée en eau douce. Les poissons défendent leur poste.
Néanmoins, pour qu'elle vibre et vive en donnant l'illusion de vie, le respect des proportions est primordial. Il faut pour cela connaître les règles de base du montage de mouche que l'on trouve sur internet et dans les livres, mais aussi dans les « tuto » de montage comme ci-dessous.
Chaque élément doit faire une certaine longueur, être plus ou moins fourni pour que la mouche soit équilibrée. Après, chacun à ses préférences.
Avoir recours à son imagination
Même si certains modèles ont fait leur preuve, et que nous pouvons imiter en regardant des vidéos ou les copier, rien ne nous empêche de partir dans des essais. Des tests de nouveaux matériaux, associations de plumes et de poils pour trouver une « nouveauté », un nouveau modèle qui nous plaira plus ou nous ferra prendre plus de poisson. Personnaliser ses montages peut permettre de mieux les adapter à nos eaux et types de pêche.
Tester ses créations au bord de l'eau
Après la phase de montage bien au chaud derrière l'étau, il faut ensuite aller tester au bord de l'eau la nage et l'efficacité de notre création. C'est en utilisant et observant comment notre mouche se comporte dans l'eau que l'on pourra y apporter des modifications pour l'améliorer.
Raccourcir ou allonger la queue ou l'aile. Former un corps avec un autre matériau. Rajouter du brillant ou du flash. Monter un casque en tête ou choisir un montage sur un tube-fly. Cette phase est importante et permet de valider son montage ou au contraire de devoir y apporter des améliorations ou modifications.
Je vous laisse avec la vidéo de montage où je vous présente une de mes mouches favorites que j'ai montée pour la chaine Youtube d'Ardent Fly Fishing. Vous pourrez y retrouver de nombreuses vidéos « derrière l'étau » par les ambassadeurs et salariés Ardent Pêche.
Bon visionnage et montage.